Reilly - Dressing Room

MONTRÉAL - Le défenseur Mike Reilly passera la fin de semaine avec deux de ses plus grands fans.

Son père Mike et sa mère Lisa feront le voyage du Minnesota pour assister aux matchs de samedi et lundi, face aux Capitals de Washington et aux Red Wings de Détroit.
Si ce sera une première expérience au Centre Bell pour le paternel, Lisa, elle, était venue pour le premier match de son fils le 28 février, quelques jours après son acquisition du Wild du Minnesota.
Pas besoin de préciser que Mike, le père, a très hâte de voir le défenseur de 24 ans pour la première fois en action dans son nouveau domicile.
«Je suis très fébrile. Ç'a l'air complètement incroyable à la télévision, spécialement avec les annonceurs. Les hymnes nationaux sont aussi très bien, c'est le fun d'écouter les hymnes canadiens et américains, a indiqué Reilly père, qui est arrivé à Montréal avec Lisa jeudi.

Mike Reilly - Inside

«Ma femme est excitée de revenir, aussi. Je crois que Mike veut qu'on voit où il espère s'implanter pour un bout.»
Fait intéressant, Reilly père est un ancien choix des Canadiens. Le natif de Roseville, au Minnesota, a été choisi au huitième tour, 177e rang au total en 1977 après sa première année au Colorado College.
«Je me souviens avoir reçu un appel d'un journaliste sportif qui m'avait dit que j'avais été repêché. Je croyais que c'était incroyable parce que j'avais toujours aimé Montréal, s'est-il souvenu.
«À ce moment-là, j'ai juste reçu une lettre qui disait que si je voulais venir au camp d'entraînement, je n'avais qu'à appeler, qu'ils savaient que j'étais toujours à l'école et qu'ils suivraient ma carrière.»
L'ancien entraîneur des Canadiens Scotty Bowman a visité l'ailier droit à Colorado Springs lors de sa deuxième année pour discuter de ses plans futurs et Reilly a décidé de participer au premier de ses deux camps avec les Canadiens en septembre 1978 au Forum.
«J'étais très nerveux parce qu'on était seulement trois Américains sur 40 gars au camp. Ils gagnaient tellement souvent à ce moment, je savais que ç'allait être dur de me faire une place dans l'équipe, a-t-il mentionné.
«Mais je me souviens encore de Bob Gainey et Yvan Cournoyer, qui m'ont amené dîner après une journée ou deux. Ils m'ont posé des questions à propos de l'université. Ça m'a rendu un peu plus à l'aise. J'ai vraiment apprécié ce qu'ils ont fait, parce qu'ils n'avaient pas à le faire. Ils étaient des bons gars.»

Si Reilly père n'a pas réussi à percer la formation, il profite de chaque moment à regarder son le quatrième de ses cinq enfants - qui ont tous joué au hockey dans les rangs universitaires - endosser l'uniforme tricolore.
«J'ai toujours aimé leur chandail et les couleurs, a-t-il dit. Quand j'étais plus jeune, j'aimais comment ils pratiquaient un jeu rapide et de possession de rondelle. Ils voulaient contrôler la rondelle. C'était le fun à regarder parce que la rondelle était toujours sur leurs bâtons. Je me souviens d'être à la maison et de regarder les Canadiens affronter les Bruins le samedi après-midi en noir et blanc.»
Et ça n'a pas été très long avant que les Canadiens deviennent l'équipe de choix du domicile familial des Reilly. Mike Reilly, lui-même, s'en est occupé.
«Mike nous a envoyé des choses. Lisa, mes deux autres gars et mes deux filles ont tous des chandails avec son nom dans le dos. J'ai un t-shirt que je vais probablement porter aux matchs, a indiqué Reilly père.
«Le mot se passe. Mon fils Connor joue dans la East Coast League et lorsqu'il a appris que Mike avait été échangé, ils suivaient tous les Canadiens. Mon autre gars habite à Philadelphie et tout son bureau regarde Montréal. Ma fille a Chicago aussi. C'est le fun. Beaucoup de soutien familial pour une grande équipe.»

Mike Reilly - Inside - Two

Maintenant, Reilly père est impatient de savoir ce que l'avenir réserve au défenseur du Tricolore au nord de la frontière.
«Je sais que Mike croit en lui-même. Je crois qu'il a une confiance qui lui permet de rebondir après un mauvais jeu ou un revirement. Il aime Montréal. Il voulait un nouveau départ. Ça va être un bon environnement pour qu'il excelle et qu'il soit le joueur qu'il veut être», a-t-il conclu.