L’homme des grandes occasions
par Staff Writer / Montréal CanadiensOTTAWA - Le troisième match a commencé comme les deux premiers. Et s’est conclu de la même façon. Grâce à un nouveau héros qui devient de moins en moins obscur.
Dale Weise, récipiendaire du trophée Jacques-Beauchamp-Molson, remis au « joueur ayant eu un rôle déterminant dans les succès de l’équipe durant la saison régulière, sans toutefois en retirer d’honneur particulier », a créé l’égalité 1 à 1 en fin de rencontre puis a scellé l’issue du match en prolongation, grâce à un tir précis qui a trompé la vigilance du gardien Craig Anderson, presque parfait jusque-là.
Dans son point de presse d’après-match, Michel Therrien avait plutôt une définition différente de celui qui a été voté comme la « 4e étoile » de la saison.
« Dale, c’est un gars des grandes occasions, il nous l’a déjà prouvé dans le passé », a souligné le pilote du Tricolore, en faisant notamment référence aux séries de la saison dernière durant lesquelles Weise avait inscrit trois buts dont un but en prolongation lors du premier match de la série contre Tampa Bay.

Un titre qui a certes plu au natif de Winnipeg, qui est toutefois rester modeste dans sa réponse.
« Je ne sais pas si je peux aller jusqu’à là, mais c’était un gros but ce soir. Il y a beaucoup de travail à faire encore avant de dire ça. »
Modestie ou pas, reste que Dale Weise a joué les héros plus souvent qu’à son tour cette saison. Et comme leur entraîneur, les coéquipiers du Manitobain se réjouissent de pouvoir compter sur quelqu’un qui se donne toujours autant pour l’équipe.
« C’est le gars le plus aimé dans le vestiaire et ça paraît sur la glace », a pour sa part ajouté Max Pacioretty qui a dirigé cinq tirs au filet durant la rencontre. « Les gars sont vraiment contents pour lui lorsqu’il connait du succès. Il se donne à 100% à chaque présence. Je suis tellement heureux pour lui »
Le principal intéressé l’était tout autant, au point de classer ce match comme le plus important de sa carrière.
« Cette partie-là se classe probablement au premier rang. Mon but en prolongation l’an dernier contre Tampa Bay était très spécial pour moi, mais de marquer le but égalisateur en fin de match et le but gagnant en prolongation dans un match d’une aussi grande importance pour le reste de la série, c’est vraiment gros », de déclarer le héros de la soirée.
« C’est le genre de but que tu inscris lorsque tu joues au hockey dans la rue, quand tu marques le filet gagnant en prolongation », a poursuivi celui qui a établi des sommets personnels pour les buts (10), les passes (19) et les points (29) cette saison. « Tu ne marques pas un but ordinaire en milieu de saison régulière, tu marques le but gagnant en prolongation en finale de la coupe Stanley pour remporter le match. J’ai rejoué ce moment-là quelques fois dans la rue quand j’étais jeune. »
Qui sait, peut-être aura-t-il l’occasion de jouer cette séquence pour vrai, sur une vraie patinoire, dans un vrai match de la finale de la coupe Stanley, prochainement. Car pour s’y rendre, les Canadiens auront besoin de la contribution de tous les joueurs – ce qu’ils obtiennent jusqu’à présent en les séries éliminatoires. Suffit d’observer le classement des pointeurs du club pour le constater.
« La contribution de tous, c’est ce qui nous fait gagner des matchs en séries », d’admettre P.K. Subban, qui a eu les Sénateurs – et leurs partisans – constamment sur le dos tout au long du match. « Nous parlons souvent des joueurs qu’on dit « étoiles » dans cette équipe qui se lèvent et font la différence, mais si on regarde la liste des équipes championnes de la coupe Stanley dans les dernières années, elles comptaient tous sur des gars de troisième et quatrième trio qui contribuaient en marquant ou en créant des gros buts. Nous pouvons compter là-dessus en ce moment. C’est très gros pour nous. »
LIRE AUSSI
Le jeu des chiffres - Match #3 - 19 avril 2015
Six joueurs rappelés des Bulldogs de Hamilton
La pédale au plancher
Un train en marche