Drouin-Julien

BROSSARD - On le sait, ça peut être long un camp d'entraînement. Surtout avec huit matchs préparatoires comme c'est le cas cette année. Le défi est donc grand quand vient le temps d'afficher un haut niveau d'intensité en tout temps.

Et s'il y en a un qui a bien saisi l'importance de cet aspect, c'est bien Charles Hudon. Ce n'est pas compliqué, son nom est sur toutes les lèvres depuis le début du camp tellement le jeune impressionne.
«Il a compris à 100%, selon moi. Il a été impressionnant autant au match intraéquipe que contre les Capitals. Il a commencé en force et il a continué tout au long de la partie. Il patinait bien, a fait de beaux jeux, Charles est un talent offensif et il l'a prouvé dans la Ligue américaine. Il veut faire sa place dans la Ligue nationale», a dit Jonathan Drouin, qui a formé un trio avec Anthony Mantha et lui au Championnat du monde junior 2014.
Le capitaine Max Pacioretty avait aussi de bons mots pour l'attaquant de 23 ans.
«On cherche des gars qui peuvent marquer des buts et il entre dans ce moule. Il a connu beaucoup de succès dans la Ligue américaine, il a de belles habiletés, un bon lancer. Il connaît un camp incroyable jusqu'à maintenant, a dit le numéro 67 après l'entraînement de l'Équipe A, vendredi au Complexe sportif Bell.
«C'est bien de voir qu'il a une chance et qu'il en profite au maximum.»
Si Hudon a la pédale au fond, ce n'est pas le cas de tous les joueurs et l'entraîneur-chef Claude Julien en a fait mention dans son point de presse après la défaite de jeudi soir aux mains des Capitals de Washington - une troisième en trois sorties pour ses hommes. Pacioretty croit aussi que le tempo doit toujours être élevé.
«Il faut tout donner, chaque fois que tu enfiles tes patins. Les partisans paient pour venir nous voir jouer. Des joueurs ont une opportunité de faire l'équipe, d'autres peuvent monter de quelques rangs dans l'organisation, alors il faut tout donner ce qu'on a, a-t-il noté.
«On a perdu trois matchs préparatoires. Les gens disent que c'est seulement la présaison, mais en même temps, on veut gagner, on est tous compétitifs. En espérant que demain (samedi), on puisse avoir un meilleur résultat.»
Drouin était du même avis, en ajoutant que l'équipe ne veut surtout pas avoir une fiche de 0-4 en quittant Ottawa samedi soir.
Martin Reway en est un qui aimerait bien «donner son 110%», mais il ne peut pas, car il n'est même pas encore à 100%, après avoir été éloigné de la compétition pendant 16 mois en raison d'un virus.
«C'est mieux depuis le premier match à Toronto. Je sens que ça s'améliore, mais c'est encore un long processus, a dit Reway, qui n'a toujours pas joué de match préparatoire.
«Je suis excité, évidemment, mais ils ne veulent pas m'envoyer dans un match et voir que je ne suis pas encore prêt. Ils sont patients et je travaille fort dans les entraînements sur et à l'extérieur de la glace. Je ne suis pas à 100%, mais je me sens mieux chaque jour. Et j'en fais un peu plus chaque jour», a dit Reway, qui a ajouté qu'il se fatiguait rapidement.
«Je savais que ça ne serait pas facile, mais je suis ici pour jouer et je veux le faire dès que possible», a dit le jeune Tchèque.
Les Canadiens, qui sont toujours en quête d'une première victoire en ce calendrier présaison, seront dans la capitale nationale samedi pour y affronter les Sénateurs.