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MONTRÉAL - Pour son deuxième entraînement à titre de nouvel entraîneur-chef des Canadiens, Claude Julien a eu droit à des milliers de spectateurs dans le cadre de la Pratique Provigo, un événement annuel qui se tient au Centre Bell.

L'entraîneur-chef a poursuivi son travail en y allant de quelques enseignements de plus à ses ouailles, sans trop rien brusquer.
«On essaie de prendre ça petit à petit, a mentionné Shea Weber. Claude ne voulait évidemment pas arriver et nous submerger de nouvelles informations. En même temps, on doit tous être sur la même longueur d'onde si on veut atteindre le même but.»
Et pour atteindre cet objectif commun, Julien a demandé à ses joueurs d'être compétitifs et de se battre, a indiqué Andrew Shaw.
«Si nous jouons de la bonne manière dans notre zone, on aura nos chances et comme joueurs, on aime ça. C'est certain que ça va prendre du temps pour changer le système, car il ne veut pas tout modifier d'un coup. J'aime ce que je vois jusqu'à maintenant et je m'attends à de belles choses», a dit le numéro 65.

Ce qui est certain, c'est que les joueurs sont très attentifs aux propos du pilote. Ils ont une totale confiance en lui.
«Tout le monde croit en Claude. Il a beaucoup d'expérience, une coupe Stanley, une autre finale, c'est un coachextra pour nous. Il faut juste qu'on écoute et qu'on applique ce qu'il nous dit, car son système est excellent. Et si on fait ça, on ne devrait pas avoir de problème», a avancé Phillip Danault.
Son coéquipier Shaw a parlé de Julien comme d'un entraîneur aimé des joueurs.
«On est tous emballés à l'idée de jouer pour lui. Les joueurs aiment jouer pour ce genre d'entraîneur. Il va chercher le meilleur de tous. Son système nous permet d'utiliser notre créativité en zone offensive, pourvu qu'on soit structurés en zone neutre et dans notre territoire», a-t-il ajouté.
Un sourire qui motive
Michael McCarron n'est parti que quelques jours à St. John's, dans la Ligue américaine, mais beaucoup de choses se sont passées durant son absence. De son côté, il a dû vivre une gigantesque tempête de neige - «Avez-vous vu ça? C'était fou!» a-t-il dit en riant - et du côté de l'équipe, il y a bien sûr eu le changement d'entraîneur.
L'Américain format géant a été dans envoyé dans la mêlée lors du match de samedi, avant même d'avoir eu sa première séance d'entraînement avec Julien. Était-il content d'avoir cette marque confiance d'emblée?
«Oui, mais je suis un jeune joueur. Je prends ça au jour le jour. Je suis allé dans les mineures pour obtenir plus que je le fais ici. Je joue bien là-bas, alors je sens que je mérite d'être ici quand je reviens. Claude m'a aussi parlé dès mon arrivée et je me suis senti chez moi. Tout va bien jusqu'ici», a mentionné McCarron.

McCarron était quelque peu surpris lorsqu'un journaliste lui a rapporté les propos de son entraîneur, qui a dit de lui qu'il avait un brillant avenir dans la LNH.
«Merci, Claude, c'est plaisant à entendre! Mais j'essaie de garder en tête que je dois travailler pour rester dans la formation et montrer que ma place est ici. La première impression est importante et j'espère qu'elle était bonne à ses yeux, hier (samedi)», a-t-il mentionné.
À son retour avec le Tricolore, l'attaquant de 21 ans a noté le changement d'atmosphère dans le vestiaire.
«Il apporte beaucoup d'énergie et ça génère de l'excitation. Il arrive avec un grand sourire. Ça illumine le vestiaire et ça se reflète sur les gars et sur la manière qu'on agit. Il y a plus d'énergie et l'ambiance est bonne», a indiqué McCarron.
Du plaisir
Les joueurs ont bien aimé leur expérience devant leurs partisans - majoritairement des enfants.
«C'est vraiment cool. Je n'avais jamais rien vu de tel. C'est agréable de vivre ça», a admis Weber, qui n'avait pas eu d'entraînements du genre avec les Predators de Nashville.
Danault était heureux de pouvoir dire merci aux partisans qui les supportent bon an mal an, même s'il a parfois trouvé la musique un peu trop forte pour un entraînement!
«C'est le fun. C'est bien pour les fans, c'est une chance pour nous de les remercier. Ils sont vraiment solides et ils font vraiment une différence dans un match - et même dans un entraînement - l'adrénaline est là», a dit le Québécois.
Par ailleurs, Carey Price n'a pas pris part à l'entraînement, puisqu'il a reçu des traitements. C'est le Québécois Raphaël Girard, des Marquis de Jonquière dans la Ligue nord-américaine de hockey, qui lui est venu en relève, tout comme il l'avait fait le mois dernier à Brossard.