Claude Julien

BROSSARD - Le jeu augmente toujours d'un cran en séries éliminatoires, peu importe le sport. Le jeu est plus robuste et il se resserre également beaucoup. Les joueurs des Canadiens s'y attendaient et l'ont vécu lors du premier match.

Malgré une bonne performance, la troupe de Claude Julien n'a pas réussi à déjouer le gardien Henrik Lundqvist, mercredi soir. Parmi les petits ajustements dont l'entraîneur parlait après cette défaite de 2 à 0, trouver une façon de marquer en faisait partie. Et c'est sur quoi ils ont travaillé jeudi au Complexe Sportif Bell.
Julien confirmera avant le match no 2, qui aura lieu vendredi soir au Centre Bell, s'il apportera des changements à sa formation. Mais pour l'entraînement matinal de jeudi, les trios et les paires de défenseurs étaient intacts. Cela envoyait le message aux joueurs que cette recette n'est pas si loin d'être gagnante.
«On ne peut absolument pas dire qu'on n'était pas prêts à jouer, qu'on ne s'est pas présentés ou que c'était un mauvais match. On a eu nos chances, mais on a été incapables d'en profiter. Il n'y a pas du tout de panique dans ce vestiaire. Ce n'est pas pour rien que c'est une série au meilleur des sept matchs, a souligné le défenseur Jeff Petry.
«Je crois qu'il y a quelques petits trucs que l'on doit corriger et améliorer. C'est ce qu'on a fait aujourd'hui et on sera prêts pour demain», a-t-il ajouté.
Lors de son point de presse, le pilote a dû répondre à une question à savoir si le fait de ne pas avoir fait bouger les cordages mercredi soir pourrait être «dérangeant» pour son équipe.
«J'espère que ça ne l'est pas après un match, a-t-il répondu. Peu de buts ont été marqués jusqu'à maintenant en séries. On ne regarde pas ça en se disant que ce n'est pas inquiétant, mais plutôt en essayant de trouver des moyens pour marquer des buts.»
Après avoir donné du crédit au gardien new-yorkais, Julien y est allé d'une autre observation.
«Ils en ont seulement marqué un contre notre gardien (le deuxième étant dans un filet désert, NDLR), alors je ne vois pas pourquoi ce n'est pas un problème de l'autre côté et que ça en serait un pour nous. Il faut travailler pour créer nos propres chances. On sait qu'on doit marquer pour gagner, mais on ne paniquera pas après un match, parce qu'on a quand même eu des occasions de le faire», a ajouté Julien.
Gagner plus de batailles le long des rampes, plus de mises en jeu et s'approcher davantage de Lundqvist sont des petits ajustements qui pourraient faire une grande différence.
«On sait qu'il y aura des rebonds, des opportunités autour du filet. On a travaillé pour envoyer des joueurs devant le gardien pour que quand les retours se présentent, on soit là pour les saisir», a ajouté Petry.
Alexander Radulov préférait également se concentrer sur les solutions.
«Aller dans l'enclave, se battre pour la rondelle : ce sont des aspects qu'on doit améliorer. On crée des chances, elles sont là. Lundqvist nous a offert quelques retours. Il faut juste renvoyer ces rondelles au filet. Il faut se concentrer et être plus forts dans les batailles à un contre un devant le gardien, a analysé le Russe.
«On n'a eu aucun but, ce qui n'est pas bon. On a bien joué, mais sans marquer. C'est difficile de gagner comme ça. On comprend et on va mettre tous les efforts nécessaires vendredi pour retrouver la bonne voie.»
Par ailleurs, le défenseur Alexei Emelin était à nouveau le seul absent de l'entraînement et son cas est «très douteux» pour la deuxième rencontre de la série, selon Julien. Son cas est toutefois réévalué quotidiennement et il s'améliore. On saura à la fin de la semaine s'il accompagnera l'équipe à New York samedi.