Gallagher Hudon Maple Leafs

BROSSARD - À la veille du premier affrontement de la saison entre les Canadiens et les Maple Leafs, la fébrilité était palpable dans le vestiaire du Tricolore après l'entraînement de vendredi - autant ceux vivront la rivalité pour la première fois samedi que ceux qui y sont habitués attendent avec impatience ce premier duel face aux Torontois.

«J'ai toujours aimé ces matchs. Chaque fois qu'on joue contre des rivaux historiques, tu apprécies encore plus le fait de pouvoir jouer pour les Canadiens de Montréal, a expliqué l'attaquant Brendan Gallagher, qui a participé à 20 rencontres Canadiens-Leafs depuis ses débuts dans la LNH.
«Ce ne sont pas tous les joueurs qui ont la chance de disputer un match Toronto-Montréal, et c'est toujours spécial quand ça arrive.»
Le fait que les Leafs connaissaient un bon début de saison ajoute également un peu de piquant.
«On voit l'engouement autour de leur équipe. Ces joueurs-là font assurément du bon travail pour générer cette fébrilité. Ils ont beaucoup de joueurs talentueux. Tu ne peux pas prendre de pauses, tu dois être alerte pendant 60 minutes, a poursuivi Gallagher, qui a inscrit six buts et obtenu 10 points en carrière contre Toronto.
«Une équipe avec autant de talent est toujours difficile à affronter.»

Le défenseur Karl Alzner a eu un bon aperçu de ces «nouveaux» Leafs la saison dernière, lui qui a disputé les deux premiers matchs de la série Capitals-Maple Leafs au premier tour, avant de se blesser.
«Je suis très fébrile. J'ai regardé plusieurs de ces matchs quand j'étais jeune, donc je connais bien ça. C'est le fun, a mentionné Alzner, qui avait vu son équipe venir à bout des Leafs en six matchs, mais non sans résistance - cinq des six affrontements avaient nécessité la prolongation.
«C'est toujours un peu plus excitant lorsque tu affrontes un gros rival, tu es un peu plus excité. C'est assez cool de faire partie d'une des plus grosses rivalités de la Ligue.»
Alzner croit que l'équipe qu'affronteront les Canadiens samedi est encore meilleure que celle que les Capitals ont défait au printemps dernier.
«Sans aucun doute. Ils ont un bon système, ils travaillent fort, ils restent dans les limites de leur système et ils ont du talent pour être créatifs lorsque c'est le temps, a dit Alzner, qui affiche un différentiel de plus-14 en 25 parties contre Toronto en carrière.
«C'est une équipe impressionnante, ils font du très bon travail et l'équipe repose sur des joueurs qui n'ont pas beaucoup d'expérience. En même temps, ça marche pour eux parce qu'ils jouent et ils s'amusent sur la glace.»

Pour Victor Mete, le match aura une signification particulière, l'arrière de 19 ans ayant grandi en encourageant les Maple Leafs.
«Je suis très excité de jouer contre l'équipe avec laquelle j'ai grandi. C'est cool que ça compte pour vrai cette fois-ci, ce n'est pas un match préparatoire. C'est aussi un match à domicile - ce sera mon deuxième. Ça va être cool comme expérience, a expliqué le natif de Woodbridge, en Ontario.
«Tout le monde dans ma famille aime les Leafs. On allait souvent voir des matchs quand on était jeunes. Mais mes parents encouragent les Canadiens maintenant.»
Mete est d'accord avec Gallagher sur le fait que les Leafs sont en train de devenir l'une des équipes les plus dynamiques et intéressantes à voir jouer.
«Tu ne peux pas ne pas savoir que les Leafs vont bien cette année. Spécialement à Toronto, mes amis sont vraiment excités. Ils sont très jeunes et ont beaucoup de potentiel. Ce sera un match difficile demain, on doit être prêts.»

Utilisé à forces égales avec Shea Weber à la ligne bleue du Tricolore, Mete a retrouvé le numéro 6 également sur le jeu de puissance à l'entraînement vendredi. Le vétéran de 13 saisons dans la LNH reconnaît que la paire aura probablement à faire des ajustements en cours de route, mais qu'ils devraient être en mesure de faire le travail puisqu'ils évoluent ensemble depuis le début du camp d'entraînement.
«[Le jeu de puissance] est une situation différente, mais on a pu travailler sur les petites choses et voir un peu mieux ce que chacun aime faire, a indiqué Weber.
Pour sa part, Mete croit que la transition aux unités spéciales se fera naturellement pour lui et son coéquipier.
«Je crois que ça va être correct; on a déjà une bonne chimie ensemble, et je n'ai joué qu'avec lui depuis le début du camp et de la saison. On sait à quoi s'attendre de l'autre. On sait qu'est-ce qu'on va faire. On n'a pas essayé ça [le jeu de puissance] encore, mais je crois que ça allait bien à l'entraînement. En espérant que ça se passe aussi bien pendant les matchs», a-t-il conclu.