Antti Niemi - Stéphane Waite

BROSSARD - C'est en solo qu'Antti Niemi s'est présenté à Montréal tard mardi soir, quelques heures après avoir été réclamé au ballottage par les Canadiens.

Le gardien a beaucoup voyagé depuis le début de l'année, passant des Penguins de Pittsburgh aux Panthers de la Floride avant d'aboutir à Montréal. Son épouse, par contre, est toujours à Dallas, où il a joué de 2015 à 2017.
Quelle a été la réaction du nouveau venu lorsqu'il a appris la nouvelle?
«Je devais juste me dépêcher pour aller à l'aéroport!» a-t-il lancé, un brin timide.
Dans ce nouvel univers, où il a été accueilli par une armée de journalistes, Niemi espère retrouver son jeu d'antan, après avoir éprouvé des difficultés au cours des dernières années. Pour ce faire, il pourra compter sur l'aide de son ancien entraîneur des gardiens de but, Stéphane Waite.
«Je pense qu'il m'a apporté beaucoup de structure dans ma façon jouer; comment être un gardien. Il n'a pas essayé de trop me changer», a-t-il dit des années où tous les deux étaient à Chicago avec les Blackhawks.

Niemi a remporté la coupe Stanley en 2010, avec ces mêmes Hawks. Mais il n'a jamais retrouvé ce niveau de jeu par la suite. Questionné à savoir s'il pouvait expliquer sa baisse de rendement, Niemi a répondu ceci : «Je n'ai aucune idée. En général, je me sens en santé. Je ne vois pas du tout.»
Le vétéran gardien, qui a disputé 428 matchs de saison régulière dans la LNH depuis le début de sa carrière, croit qu'il peut «apporter de l'expérience à l'équipe».
«Je vais juste travailler fort et me battre. Je suis prêt à y aller», a-t-il ajouté.
L'entraîneur-chef Claude Julien, qui a confirmé la présence de Charlie Lindgren devant le filet jeudi soir face aux Coyotes de l'Arizona, a bien aimé l'attitude de son nouveau gardien à son premier entraînement avec l'équipe.
«[Le plan] est de travailler avec lui. Stéphane le connaît bien, ses faiblesses comme ses forces. Ce que j'ai vu ce matin, c'est un gars qui compétitionne très fort. Déjà là, c'est un atout. Je pense que si Stéphane peut bien le gérer comme il l'a fait il y a plusieurs années, contrôler ses faiblesses, il va sûrement faire de lui un meilleur gardien», a mentionné Julien.

Malgré un début de saison difficile, la confiance est toujours au rendez-vous chez le Finlandais de 34 ans.
«Je dois juste être confiant et me battre. Il n'y a rien de technique là-dedans. C'est plutôt de garder mon jeu simple et de jouer comme j'en avais l'habitude. Je me sens très bien et j'aime travailler, être sur la glace. J'ai simplement du plaisir et je pense que je peux jouer avec l'élite», a-t-il indiqué.
Niemi sait qu'il arrive dans un gros marché de hockey et que la question des gardiens de but a toujours été sensible à Montréal. Mais il est prêt à y faire face.
«C'est un marché difficile. Tout le monde veut gagner. Tout le monde va te regarder, mais je pense qu'il faut connaître ses limites, peu importe l'endroit où on joue, pour pouvoir performer. L'endroit importe peu», a-t-il précisé.
Ces nombreuses blessures qui affligent les joueurs des Canadiens n'affectent pas le moral des troupes. Au contraire, selon Phillip Danault.
«Ça nous pousse, tout le monde, à se lever et c'est ce qui va nous permettre d'avoir notre identité à long terme. Les blessures font partie du hockey et ça ajoute un peu de piquant, de challenge. On aime ça aussi, les challenges. Ce n'est pas pour rien qu'on joue à Montréal et qu'on est fier d'y jouer. Chaque petite chose devient un défi pour nous, alors c'est de cette façon qu'il faut le prendre», a-t-il conclu.