Montreal Canadiens bench NHL 100 badge Laflamme

OTTAWA - L'inconstance commence à être un mal chronique pour les Canadiens de Montréal, qui ont essuyé un quatrième échec dans leurs cinq derniers matchs (1-3-1), samedi.
L'entraîneur Claude Julien donnerait cher afin d'obtenir le remède miracle avant le début du périple de trois rencontres du Tricolore dans l'Ouest canadien.

Après avoir déploré le manque de combativité de ses troupiers au cours de la récente série de trois défaites au Centre Bell, Julien a relevé le « manque d'attitude de cols bleus » des siens à l'issue de la contre-performance qu'ils ont connue sur la grande tribune que représentait la Classique 100 de la LNH.
Il avait pourtant souligné à grands traits l'importance de garder les choses simples après l'entraînement de l'équipe, vendredi après-midi.
« Nous n'avons pas créé beaucoup d'occasions de marquer. Dans un match en plein air où on est appelé à combattre les éléments, tu dois avoir une attitude de cols bleus, a-t-il déclaré. Ç'a fait défaut. Nous avons passé la majeure partie du match à l'extérieur des cercles de remise en jeu. »
Les Canadiens ne gagnent pas les batailles individuelles et ils ne sont pas suffisamment « cols bleus » dans leur approche. Ça donne les résultats couci-couça qu'on voit.
« Nous devons en faire davantage et provoquer plus de choses à l'attaque en fonçant vers l'intérieur, a continué Julien. Il y a des matchs que nous faisons ça. Jusqu'à ce que nous corrigions le tir et que nous affichions de la constance précisément dans cet aspect, rien ne changera. La constance est un facteur important que nous devons retrouver. Quand nous faisons ces choses-là, nous sommes une bonne équipe. Quand nous ne les faisons pas, nous passons à côté d'occasions comme celle de ce soir. »
En retard par un but seulement après deux périodes, on aurait pu croire que le CH serait sorti fort en troisième période.
« Nous avons poussé la note quelque peu, mais c'était trop peu trop tard », a résumé Julien.
L'attaquant Phillip Danault a affirmé que ses coéquipiers et lui n'ont pas été suffisamment affamés.
Comment diantre cela peut-il être possible dans un match à grand déploiement, surtout dans le contexte de précarité du CH?
« C'est sûr que si tu ne marques pas de but à la Classique 100, c'est la pire chose, a-t-il réagi. C'est une affaire pour nous de jouer 60 bonnes minutes, même 20. Nous ne sommes pas satisfaits de notre rendement. »
Danault s'est blâmé ainsi que les autres joueurs de centre de l'équipe pour leur piètre performance sur les mises au jeu - taux de réussite de 21 pour cent.
« Nous n'avons presque pas remporté de mises en jeu de façon nette. »
Le gardien Carey Price est peu loquace depuis son retour au jeu. Samedi, il a été laconique comme rarement. Il a indiqué aux journalistes qu'il préférait parler de l'expérience plutôt que du match.
« L'expérience a été très amusante. C'était spécial pour les amateurs et positif pour le sport.
« Personnellement je me sentais bien, a-t-il ajouté. J'avais les vêtements appropriés sous mon équipement. Les conditions de jeu ont fait en sorte que c'était plus difficile pour les joueurs de manier la rondelle. On pouvait le remarquer. L'état de la glace était par contre très bon. »