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MONTRÉAL -- Brendan Gallagher devra attendre encore au moins un an avant d'exaucer son voeu de se retrouver dans un abri des joueurs du baseball majeur.

L'attaquant de 24 ans ne pourra assister aux duels opposant les Blue Jays de Toronto aux Pirates de Pittsburgh cette fin de semaine au Stade olympique.
«Pourquoi ne sont-ils pas à Montréal lorsque nous sommes ici?», se questionne en riant Gallagher, qui sera en Floride avec ses coéquipiers pour affronter le Lightning et les Panthers -- ce qui lui fera rater le rendez-vous annuel pour une quatrième saison consécutive.
«Je veux effectuer le lancer protocolaire ou quelque chose -- ce serait cool! Je serais là, c'est certain.»
Bien qu'il soit difficile d'être déçu par un voyage en Floride pendant qu'il y a encore de la neige au sol à Montréal, pour les fans de baseball comme Gallagher, rien n'annonce mieux le retour du beau temps que le bruit du contact entre un bâton et une balle.
«Je suis un grand fan. En fait, je suis frustré que les Blue Jays soient ici pendant que nous sommes sur la route, poursuit le natif d'Edmonton, partisan des Jays depuis son enfance.
«C'était l'équipe qui était le plus souvent à la télévision. J'ai toujours été un fan des Jays. Je peux nommer tous les joueurs du temps où ils dominaient. Mon joueur préféré était Josh Towers. C'était un lanceur terrible, il était mauvais, mais il portait le numéro 7 et c'était mon numéro quand j'étais plus jeune, alors j'ai simplement commencé à l'aimer. J'étais déjà un fan à cette époque. Je me souviens de [Carlos] Delgado, Raul Mondesi, Frank Catalanotto, Ted Lilly...»

Clairement, Gallagher est beaucoup plus qu'un partisan qui ne fait que suivre la parade. Mais en plus d'être un super fan, l'athlète de 5 pi 9 po et 182 lb sait aussi tenir son bout sur un terrain. Arrêt-court et receveur lorsqu'il était plus jeune, celui qui est maintenant connu pour être une peste sur la patinoire pouvait aussi l'être sur les buts.
«J'aimais faire des double-jeux, mais c'était très rare, se rappelle Gallagher, qui a ultimement choisi le hockey à l'âge de 16 ans. Je frappais souvent premier ou deuxième dans la rotation et j'aimais commencer les matchs avec un amorti. Je commençais comme ça et ensuite, je volais le deuxième et le troisième but - c'était très amusant. Plus je vieillissais, plus c'était difficile par contre.»
En fait, avec l'âge, l'ailier des Canadiens s'est plutôt intéressé à la longue balle.
«Je me pratique au bâton avec les Canadians de Vancouver chaque été - l'équipe affiliée des Blue Jays au niveau A, explique Gallagher, qui n'a toujours pas réussi à envoyer sa balle de l'autre côté de la clôture.
«C'est un gros stade par exemple, c'est difficile. Je l'ai envoyée sur le haut du mur une fois, mais le vent l'a ramenée à l'intérieur. Un fort vent.»
Évidemment, Brendan.
Heureusement pour lui, il n'aurait pas à affronter de «forts vents» dans un Stade olympique couvert, si jamais le timing jouait en faveur du choix de cinquième tour des Canadiens en 2010.
Mais, qui sait, avec les rumeurs persistantes d'un potentiel retour du baseball majeur à Montréal, Gallagher pourrait bien avoir la chance d'y aller pour la longue balle ici même, à la maison.
Si Nos Amours étaient bel et bien de retour, Gallagher pourrait toutefois avoir de la compétition pour effectuer le premier lancer. Ayant passé son enfance dans l'abri d'une équipe des ligues majeures avec son père Dan, qui a remporté la Série mondiale avec les Tigers de Détroit en 1984, Jeff Petry travaillait déjà sur sa glissante à l'époque où il portait des couches.
«Ce serait génial si les Expos revenaient, indique Petry, dont le joueur préféré des Expos était Vladimir Guerrero. De ce que j'ai entendu, si une équipe revenait, elle aurait besoin d'un stade au centre-ville, facilement accessible. J'en profiterais certainement.»