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MONTRÉAL - L'espoir Jake Evans était parmi plusieurs joueurs des Canadiens présents au Grand Prix du Canada le week-end dernier au Circuit Gilles Villeneuve.

Mais ce n'est pas seulement pour regarder les meilleurs pilotes de Formule 1 que le centre de 23 ans est revenu à Montréal. Un peu d'entraînement au Complexe sportif Bell est également au programme.
Nous avons rencontré Evans mardi au centre d'entraînement du Canadien pour en apprendre davantage sur ses plans cet été et ses attentes pour la saison prochaine.
Tout d'abord, comment était ta première expérience de F1?
JAKE EVANS : C'était ma première course. Ryan Poehling et moi y sommes allés ensemble. Même en arrivant, c'était déjà tellement bruyant. C'est effrayant comme ils vont vite. Je n'arrivais pas à croire à quel point les voitures étaient rapides. On était juste devant un tournant, aussi. C'était incroyable de voir à quelle vitesse les conducteurs peuvent freiner et ensuite accélérer de nouveau. Je n'avais pas réalisé l'ampleur de la piste jusqu'à ce qu'on arrive là-bas. Tu comprends rapidement l'importance de la F1 pour la ville. C'est énorme. Ryan et moi vivons ensemble au centre-ville en ce moment, alors nous nous promenions et toutes les rues étaient fermées et il y avait toutes sortes de belles voitures qui passaient.

Comment ça se passe avec Ryan?
JE : On est de bons amis. On a déjà participé à quelques camps d'entraînement, et on passe beaucoup de temps ensemble en ce moment. (Rires) Il est plus mature que son âge, je dirais. Il est déterminé à avoir une bonne première année professionnelle. Je pense que c'est bien qu'on soit ensemble. On peut se mesurer l'un à l'autre dans le gymnase et sur la glace. J'espère qu'on sera coéquipiers pour un bon bout de temps. Ryan et moi sommes tous les deux allés à l'université, alors on a beaucoup plus de points de discussion et de similitudes dans ce qu'on a vécu. Je pense que ça aide notre amitié. On est assez proches. On habite tout près du Centre Bell, donc il y a toujours quelque chose à faire.
Tu es retourné au gym début mai. Quel est ton programme d'entraînement pour les prochains mois?
JE : Pour moi, la priorité est de devenir plus fort. Brossard est le meilleur endroit pour le faire sous la direction des entraîneurs de force et de conditionnement. C'est bien de passer du temps avec mes coéquipiers ou futurs coéquipiers. À Toronto, je travaille avec Bryan Marshall. Il travaille avec les Canucks de Vancouver. C'est là que je passerai la plus grande partie de l'été. Les premières semaines que j'ai passées là-dedans, on s'est entraîné très fort et on a poussé beaucoup de traîneaux. Le centre est à 10 minutes de chez moi. Je m'entraîne avec mon bon ami, Pat McCarron. Il joue pour les Everblades de Floride (ECHL). J'étais assez impatient de reprendre l'entraînement parce que la saison s'est terminée trop tôt, alors c'est amusant de recommencer à bouger. Honnêtement, je serais prêt à recommencer à jouer des matchs dans quelques semaines. (Rires)

Qu'as-tu appris sur toi-même pendant ta saison recrue chez les pros?
JE : J'ai beaucoup plus de patience que je ne le pensais. (Rires) J'ai vécu une expérience similaire à Notre Dame où je jouais à peine quand j'ai commencé et j'avais peur de ne même pas jouer le match suivant. Ne pas me laisser abattre a été très important pour moi. Mes deux premiers matchs à Laval, j'ai joué 5 minutes par match et je pensais honnêtement que je pourrais être laissé de côté. Si j'avais abandonné, je pense que j'aurais probablement été rayé de la formation et les choses se seraient mises à déraper. Mais je suis resté positif et les choses ont commencé à aller mieux.

Comment vas-tu bâtir sur une année aussi productive à Laval ? Tu étais classé deuxième du Rocket pour le nombre de passes (32) et de points (45).
JE : Tu ne dois jamais être satisfait. Tu dois continuer à te battre et ne rien prendre pour acquis. Tu ne peux pas commencer l'année prochaine en pensant : « Oh, je vais faire la même chose, c'est sûr ». Je ne peux pas non plus me mettre la pression, comme je le répète depuis le début de ma carrière. Il faut en profiter, être motivé et continuer à pousser pour atteindre de nouveaux sommets. Je suis très heureux de ma performance, mais il y a des choses que je dois faire pour passer à l'étape suivante. Tu veux avoir confiance en toi, mais ne pas aller trop haut et ne pas aller trop bas. C'est là où j'en suis.
Dans cette optique, quelles sont tes attentes pour l'année prochaine?
JE : Je vais montrer ma progression au camp d'entraînement et essayer d'impressionner. C'est le plus important. Si je ne fais pas partie des Canadiens, je veux être le premier à être appelé et je veux être l'un des joueurs-clés de Laval. S'il se passe quelque chose à Montréal et qu'ils ont besoin d'un attaquant, j'aimerais être le premier qui vient à l'esprit de la direction. En gros, je veux qu'on me fasse davantage confiance dans les deux sens de la patinoire. Ça a commencé à être le cas à la fin de l'année. J'ai commencé à être meilleur défensivement et j'ai commencé à avoir un peu plus de temps de glace en désavantage numérique. Et puis les mises au jeu aussi. À Notre Dame, j'étais le joueur qui prenait les mises en jeu importantes et je veux être ce gars à Laval ou à Montréal. Voilà les prochaines étapes. Tu dois trouver des moyens de contribuer, et le fait d'être un joueur complet m'aidera.

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