Stan Palmer - Ryan Poehling

MONTRÉAL - Quatre décennies avant que son neveu Ryan Poehling ne soit sélectionné par les Canadiens, Stan Palmer s'est joint lui aussi à l'organisation des Canadiens.

C'était en 1977, lorsque l'ancien défenseur en était à sa deuxième année à l'Université du Minnesota avec les Bulldogs de Duluth.
À ce jour, l'agent immobilier commercial de 60 ans se souvient encore avoir été choisi au 13e tour, au 177e rang total par le Tricolore, qui venait tout juste de célébrer sa 20e conquête de la coupe Stanley.
«Je me souviens avoir été surpris et excité parce que ç'a toujours été mon équipe préférée. L'idée d'avoir la possibilité de jouer pour eux était quelque chose de très spécial, a dit Palmer, qui est devenu partisan du Tricolore en regardant les parties à Hockey Night in Canada lorsqu'il était jeune.

Poehling - Goal

«La tradition avec les Canadiens était similaire à ce qui s'est développé à mon école secondaire, Bloomington Jefferson, où tu savais que tu allais gagner quand tu jouais. À ce moment, je pouvais probablement nommer chaque gars dans l'équipe parce qu'ils étaient tellement bons.»
Après avoir conclu sa carrière universitaire en 1980, Palmer a fait son chemin jusqu'à Montréal pour prendre part à son seul et unique camp d'entraînement avec les Canadiens au Forum.
«Je me souviens avoir été impressionné par les gens qui se rassemblaient devant les portes bien avant le début du match pour voir ce qui se passait à l'intérieur. On pouvait voir la glace à certains endroits, s'est souvenu Palmer, voisin de casier de Bob Gainey lorsqu'il tentait de percer le grand club.
«On faisait des parties intraéquipe et je vois encore Guy Lafleur foncer vers moi en un contre un. Mes genoux ont commencé à trembler. Ça n'était jamais arrivé avant, mais j'ai réussi à l'éloigner vers la bande, donc ça c'est bien fini.»
Palmer n'a pas réussi à se tailler un poste dans la formation et a été libéré avant de signer une entente avec les Clippers de Baltimore dans la Eastern Hockey League pour la saison 1980-1981. Il a ensuite accroché ses patins et est éventuellement devenu entraîneur.
Près d'une trentaine d'années plus tard, le 23 juin 2017 plus précisément, Palmer était devant son téléviseur pour entendre Trevor Timmins prononcer le nom de son neveu au 25e rang du repêchage de la LNH à Chicago.
Quelques instants plus tard, Palmer a reçu un message texte de sa soeur - la mère de Poehling, Kris - qui le fait encore sourire.

Les coulisses du repêchage avec Ryan Poehling

«Cinq ou 10 minutes après qu'il soit monté sur scène, j'ai reçu un message texte de Kris qui disait "À quel rang as-tu été choisi?", a mentionné Palmer en riant.
«Je voulais lui dire "Ne tourne pas le fer dans la plaie!" C'était incroyable. Je n'aurais pas pu être plus heureux pour lui.»
Palmer n'habite qu'à une centaine de kilomètres de St. Cloud University où Ryan et ses frères aînés Nick et Jack jouent tous pour les Huskies, donc pouvoir aller voir leurs matchs à domicile de temps en temps au Herb Brooks Arena est assez facile.
«C'est un bonheur de les voir grandir. J'ai aussi le forfait NCHC (National Collegiate Hockey Conference) à la télévision, donc je peux voir tous les matchs. Je les regarde chaque fin de semaine. La mère de Ryan était probablement ma plus grande fan. Elle aimait venir me voir jouer à l'école secondaire et à l'université, donc je voulais les voir se développer, a indiqué Palmer.
«Je me souviens encore lorsqu'ils étaient à l'école secondaire, c'était tellement cool entendre "But de Poehling, aidé de Poehling et Poehling."»
Palmer insiste pour dire que les succès de Ryan - et ceux de ses frères - sont surtout dus à leur passion pour le sport.
«Ryan et ses frères étaient toujours en train de jouer dans la cour devant la maison quand ils étaient jeunes. Les trois étaient engagés envers leur sport, a souligné Palmer.

Palmer - Action - 2018

«Ryan a tout un sens du hockey. Il possède plusieurs habiletés athlétiques. Il a pratiqué plusieurs sports dans sa jeunesse et je crois qu'il en bénéficie aujourd'hui. Je crois qu'il a également bénéficié du fait de toujours suivre ses frères dans tout ce qu'ils faisaient.»
Pas de doutes, Palmer attend avec impatience le jour où Ryan fera ses débuts dans la LNH.
Il se trouve que son gendre est le défenseur du Wild du Minnesota, Ryan Suter, donc de voir la paire s'affronter un jour est certainement sur son radar.
«J'ai très hâte de voir ça, j'ai hâte de lui demander ce que c'est de jouer dans la LNH», a conclu Palmer.