QFAE winners

MONTRÉAL - Depuis 2008, les Canadiens ont uni leurs forces à la Fondation de l'athlète d'excellence du Québec (FAEQ) en remettant des bourses à de jeunes étudiants-athlètes exceptionnels dans l'espoir de les aider à avoir de grands rêves.

Lorsque l'on regarde la liste des récipiendaires précédents, on peut dire que pour quatre d'entre eux, les rêves qu'ils ont réalisés sont d'envergure olympique.
Mélodie Daoust, Ann-Renée Desbiens, Marie-Philip Poulin et Lauriane Rougeau sont toutes d'anciennes gagnantes de la bourse et les quatre se battent actuellement pour les grands honneurs olympiques avec l'équipe canadienne de hockey aux Jeux de PyeongChang.
Pour la directrice générale de la FAEQ, Patricia Demers, ce n'est pas une coïncidence si 100% des joueuses québécoises de l'équipe sont d'anciennes boursières.
«C'est une preuve que le programme et la détection des meilleurs athlètes fonctionnent. Ça veut dire que les joueuses qui recevront des bourses à la fin de ce mois-ci sont les futures Marie-Philip Poulin et Mélodie Daoust, a souligné Mme Demers, qui est à la tête de cet organisme depuis 2016.
«C'est très important d'être là pour les athlètes à partir de ce moment. Ça donne un sens à ce qu'on fait.»
Être là pour ces jeunes étudiants-athlètes exceptionnels veut dire plus que de donner un chèque. La FAEQ offre l'aide de conseillers d'orientation et des ressources pour la recherche d'emploi - de l'aide avec les CV ou pour la préparation à une entrevue, par exemple - à tous les récipiendaires, et ce, à vie.
Il y aura 28 ex-récipiendaires de différents partenariats de la FAEQ aux Jeux olympiques 2018. Ces athlètes, et les milliers d'autres qui ont remporté des bourses d'études, savent quel genre d'impact peut avoir le soutien de la fondation pour les aider à naviguer vers l'équilibre parfois difficile entre le sport et l'école ou le travail - avant et après leur carrière sportive.
«Après les Jeux, ce sera l'heure de la retraite pour quelques-uns d'entre eux. Ce sera le temps de penser à la suite des choses et on sera là. On est là en ce moment pour ceux qui n'ont pas réussi à se qualifier, a expliqué Mme Demers, elle-même ancienne boursière.
«Pour les 28 qui sont là, il y en a 28 autres qui ont essayé fort, mais qui n'y sont pas parvenus. Pour les jeunes, ce n'est pas si grave, mais pour les plus âgés, il est temps de penser à la transition. On est là pour tous ceux-là. Évidemment, on est fiers lorsqu'ils participent aux Jeux, mais on est là pour chacun d'entre eux, qu'ils réussissent ou non.»

Poulin Daoust Rougeau Desbiens

Le lien entre l'organisation des Canadiens et la FAEQ est d'autant plus fort que trois des quatre joueuses de l'équipe olympique - Daoust, Poulin et Rougeau - jouent également pour Les Canadiennes, dans la LCHF, qui ont un partenariat officiel avec les Canadiens depuis 2015.
La directrice générale de la fondation est consciente que cet arrangement bénéficie aux deux parties et ça lui plaît.
«C'est une bonne association pour plusieurs raisons. D'abord, avec les Canadiens, on soutient directement tous les étudiants-athlètes en hockey, a noté Mme Demers, qui ajoute que le partenariat Canadiens-FAEQ récompensera 28 boursiers pour un total d'un peu plus de 40 000$ encore une fois cette année, soit aux huit joueuses les plus prometteuses d'Équipe Québec ainsi qu'à 20 joueurs du midget AAA.
«Les Canadiens nous donnent l'opportunité d'avoir ce créneau, mais aussi la visibilité. C'est bien pour nous d'être associés avec les Canadiens parce que les gens peuvent savoir ce qu'on fait, peuvent en apprendre sur nos étudiants-athlètes et sur ce qu'on fait en coulisses.»
Comme 500 étudiants-athlètes recevront un total de plus de 1,4 million $ cette année, on peut dire que d'autres rêves olympiques se réaliseront dans un avenir pas si lointain.
Les gagnants des bourses des Canadiens 2018 seront annoncés avant le match du 28 février contre les Islanders de New York.