Caroline Ouellette

MONTRÉAL - Les joueuses des Canadiennes troqueront leurs traditionnels chandails bleu-blanc-rouge pour d'autres en rose et blanc ce week-end.

C'est ce samedi 4 février, au Complexe sportif Bell de Brossard, qu'aura lieu la septième édition du match en rose, pour la lutte contre le cancer du sein. Une Québécoise sur neuf sera atteinte par cette maladie dans sa vie - une statistique que les membres des Canadiennes de Montréal ont à cœur.
« Nous cherchions une cause pour laquelle nous pourrions aider à amasser des fonds. Comme la tante de Caroline Ouellette et ma mère ont été atteintes du cancer en même temps à l'époque, on s'est dit que c'était une excellente cause à appuyer. Nous voulons rendre hommage aux femmes qui ont eu le cancer, indique la première capitaine dans l'histoire de l'équipe et actuelle entraîneuse adjointe de la formation, Lisa-Marie Breton-Lebreux.
« Avant notre premier match en rose, nous les avions fait venir sur la patinoire et j'avais fait un discours sur la glace. J'étais tellement stressée! Caroline et moi avions remis une rose à chacune des femmes qui était venue à l'avant », ajoute Breton-Lebreux.

Charline Labont??

Initialement, les fonds amassés lors de cet événement étaient remis à la Fondation du cancer du sein du Québec. Mais depuis deux ans, les Canadiennes se sont associées à la Clinique du sein de l'Institut des Cèdres contre le cancer, situé au Centre universitaire de santé de l'Université McGill. Cet établissement, que les joueuses de l'équipe se font un devoir de visiter chaque année, offre des services de psychologues et de kinésiologues, des programmes d'exercices, des services infirmiers spécialisés et des programmes éducatifs aux femmes qui luttent contre cette terrible maladie.
À ce jour, plus de 70 000 $ ont été amassés par les Canadiennes grâce aux matchs en rose. Si plusieurs nouveaux visages se sont greffés à l'équipe au fil des saisons, chacune d'entre elles est au courant des origines de ce mouvement. C'est pour cette raison que tous les membres de l'organisation souhaitent contribuer à leur façon à cette journée, qui est devenue au fil du temps un événement phare de leur calendrier de la Ligue canadienne de hockey féminin.
« D'avoir des filles qui étaient touchées de près par la maladie a inspiré toutes les membres de l'équipe à s'impliquer et à vouloir faire une différence. De près ou de loin, chaque joueuse est touchée par le cancer du sein et ça affecte non seulement les femmes, mais également leurs enfants, les membres de leurs familles, leurs parents, etc., souligne Caroline Ouellette, dont la tante, Claire, est en rémission depuis quelques années et qui assiste à toutes les parties de sa nièce.
« Ce match nous permet de faire connaître encore plus notre sport. Nous avons l'impression d'aider une partie de la population qui nous ressemble et qui se bat pour sa vie. C'est l'ultime bataille dans notre monde. »
En plus d'avoir l'occasion de voir à l'œuvre quelques-unes des meilleures hockeyeuses de la planète pour seulement 15 $, les spectateurs présents pourront participer à un encan silencieux, où seront mis en vente plusieurs articles de collection, en plus de billets pour des événements à venir - dont des matchs des Canadiens.

Caroline Ouellette (2)

Lorsque les Canadiennes et les Furies de Toronto s'affronteront samedi après-midi, beaucoup plus que deux points au classement seront en jeu.
« Cette partie-là est vraiment importante. Elle est pour une super bonne cause, elle contribue à la recherche, elle appuie les femmes et vise à rendre leur vie la plus confortable possible alors qu'elles essaient de passer à travers leur cancer », conclut Breton-Lebreux.
Vous pouvez vous procurer des billets pour lematch en rose, samedi le 4 février à 15h45 au Complexe sportif Bell de Brossard, en cliquant ICI. Si vous ne pouvez assister à la rencontre, elle sera également diffusée sur les ondes de Sportsnet dès 15h30.