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MONTRÉAL - La saison 2016-2017 d'Alexei Emelin ne s'est pas tout à fait déroulée comme il l'aurait espéré. Elle avait pourtant bien commencé, alors qu'il a été jumelé à la ligne bleue avec le vétéran Shea Weber le 24 octobre.

Mais les choses ont semblé se compliquer vers la fin de l'hiver. Après avoir passé 56 matchs aux côtés du numéro 6, Emelin a perdu sa place au profit d'Andrei Markov quelque temps après l'arrivée de Claude Julien derrière le banc des Canadiens. Puis voyant que son défenseur russe éprouvait toutes sortes de difficultés pendant les matchs, l'entraîneur-chef l'a rayé de la formation. Il savait toutefois que c'était temporaire, connaissant le grand potentiel du Russe. Julien a implanté un système de rotation pour donner une chance aux nouveaux joueurs de s'intégrer à l'équipe peu après la fin de la période des transactions.
«Tout le monde a des hauts et des bas au cours d'une saison. Personnellement, j'ai toujours apprécié Emelin comme défenseur, même quand j'étais à Boston. C'en est un que tu n'aimes pas affronter, mais que tu aimes avoir dans ton équipe. C'est un bon joueur, qui nous donne un bon coup de main et en principe, il doit faire partie des six partants. Il a connu quelques matchs un peu plus difficiles dernièrement, alors c'est peut-être de lui donner une chance de s'ajuster un peu», avait dit Julien lors du voyage dans l'Ouest canadien, à la veille de le rayer de la formation lors du match du 7 mars à Vancouver.
Emelin a également raté un match quelques jours plus tard, avant de revenir dans la formation à temps plein jusqu'à ce qu'il se blesse au bas du corps. Malgré tout, il précise qu'il préfère retirer du positif de ces moments difficiles.
«Chaque erreur est une chance d'apprendre et de gagner de l'expérience. Je m'assure d'analyser mon jeu et de revoir chaque séquence. Aussi, je discute le plus possible avec le personnel d'entraîneurs. Mentalement, c'est très important et très utile de tourner la page après un match, qu'il ait été bon ou mauvais et se concentrer à 100% sur le suivant», a confié Emelin, qui est toujours en période de rééducation à la suite d'une arthroscopie au genou droit, subie le 26 avril.
«Emmy» a connu quelques matchs à oublier, mais il a tout de même terminé la saison avec une récolte de 10 points, dont deux buts, en 71 matchs. Même s'il a récemment fêté ses 31 ans, le natif de Togliatti affirme être toujours en mode apprentissage.
«Je crois que chaque saison est une expérience d'apprentissage. Parfois, tu peux apprendre plus d'une saison infructueuse que d'une remplie de succès. Disons simplement que j'ai beaucoup appris cette année et que je vais m'assurer d'utiliser toute cette expérience pour en sortir grandi. L'an prochain est une page blanche et je vais m'assurer que tout se passe bien», a indiqué celui qui a inscrit un but en deux matchs en séries face aux Rangers de New York.

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S'il y a un aspect où ce sont plutôt les autres qui pourraient apprendre en regardant Emelin, c'est bien au niveau de la robustesse. Emelin a terminé au neuvième rang de la LNH pour les mises en échec, avec un total de 241, soit une moyenne de 3,2 par match durant la saison régulière. Parmi le top 10 des joueurs ayant distribué le plus de mises en échec, le numéro 74 des Canadiens est le troisième meilleur pour les tirs bloqués, avec 127.
C'est notamment grâce à ces forces que ses coéquipiers voient le jeu différemment quand il est présent dans la formation.
«Ça fait une grosse différence. Les joueurs regardent par-dessus leur épaule deux fois plutôt qu'une quand il est sur la glace. Il apporte un important aspect physique au jeu. C'est un tank russe. On l'appelle comme ça pour une raison. Il est si gros, si fort et si physique que c'est vraiment une épreuve que de l'affronter. Il fortifie notre identité», a souligné Nathan Beaulieu lors du retour au jeu d'Emelin contre les Rangers - une série très physique.

Emelin a connu des moments plus difficiles vers la fin de la saison, mais le Russe croit que la solution passe par le travail sur soi.
«La seule personne que je dois impressionner, je crois, c'est moi. Je ne peux pas contrôler ce que les autres pensent, je me concentre sur le fait de me prouver à moi-même et de jouer au plus haut niveau que je suis capable d'offrir, niveau que je me sais capable d'atteindre. Chaque saison est une nouvelle opportunité de démontrer ce que je peux faire», a mentionné Emelin, qui a ajouté huit mises en échec en séries.
Une fois remis sur pied, Emelin prendra un peu de temps pour aller visiter sa famille en Russie et poursuivre sa préparation physique.
«On n'est pas retournés en Russie l'été dernier, alors je n'ai pas vu mes parents depuis un bout, et les enfants n'ont pas vu leurs grands-parents. Une fois là-bas, on va peut-être prendre des vacances pour relaxer un peu, là où il y a du soleil», a conclu le vétéran, père de trois enfants.