Gervais-FR

Vous avez des questions pour le gérant de l'équipement des Canadiens, Pierre Gervais? Il a les réponses! Chaque semaine, il répondra à des questions que les partisans lui ont posées par l'entremise des réseaux sociaux. Voici donc la cinquième chronique «Demandez à Gerv»!
Pour lire la chronique précédente, cliquez ici.

1. Question de Mathieu Piette, par Facebook
Quel a été le joueur le plus superstitieux ou a eu les demandes un peu plus spécifiques que les autres au fil des ans?
Le plus superstitieux que j'ai eu - et je l'ai souvent dit -, c'est Patrick Roy. C'est sûr et certain. Patrick avait des superstitions absolument extraordinaires. J'en connais énormément… et je ne les connais pas toutes encore! Il y a toujours des gars superstitieux dans toutes les équipes. Je remarque des petits trucs, mais avec Patrick Roy, on était pas mal inclus là-dedans. À un moment donné, il jouait avec une rondelle entre les périodes et il la plaçait dans le vestiaire de telle manière. Alors il fallait s'assurer de : 1- ne pas oublier la rondelle et; 2 - avertir le préposé au vestiaire adverse qui travaillait pour nous de ne pas ramasser la rondelle s'il en voyait une par terre. C'est arrivé une fois, d'ailleurs.
Il avait toutes sortes de superstitions. Lors des séries en 1993, il a gardé les buts avec le même bâton durant toutes les éliminatoires - le même bâton! Alors c'était rendu qu'après un match, il me le donnait en mains propres et moi, je m'assurais de le garder. Quand on était au Forum, je le cachais dans un endroit que j'étais le seul à connaître parce que je ne voulais tellement pas que ça disparaisse. Je le connaissais tellement et je savais que c'était important pour lui. Quand on était sur la route, je le mettais dans le sac à bâtons et j'avertissais les gars de bien s'assurer qu'il était dedans. Il avait plusieurs superstitions lui-même, quand il s'habillait, quand il s'en venait, même quand il partait de chez lui et qu'il venait au Forum, il avait différents chemins qui dépendaient de s'il avait gagné la fois d'avant. Plein de trucs comme ça!

Patrick-Roy

J'ai des joueurs qui en ont encore pas mal. Ça peut être la façon de mettre les choses dans le casier. Parfois, ils font leur petite affaire, mais c'est toujours pareil. Mais il y en a d'autres pour qui c'est le contraire. Brendan Gallagher, lui, il vient et il joue au hockey. Il ne demande jamais rien, il ne fait jamais rien de pareil, c'est toujours tout croche! Entre les périodes, son «tape» est tout croche et il ne le refait pas. Les gars sont toujours minutieux, mais lui, il ne veut rien savoir. Il joue au hockey! C'est le genre de gars comme ça.
Quand j'ai travaillé avec Sidney Crosby avec Équipe Canada, il demandait certaines choses, mais est-ce que c'est de la superstition? Je ne pense pas. Je me souviens qu'il fait aiguiser ses patins entre chaque période, même s'il n'a rien. Il n'y a jamais un autre joueur qui ait fait ça. Ce n'est pas une superstition, je pense qu'il veut juste avoir en tête que lorsqu'il embarque sur la glace pour la deuxième et la troisième, tout est correct. Il les enlève et les apporte lui-même près de la machine à aiguiser à toutes les périodes, automatiquement. Quand il est venu aux Jeux olympiques, le préposé à l'équipement de Pittsburgh m'avait averti de deux ou trois affaires, dont celle-là. Il laisse toujours son bâton dans le vestiaire. Il laisse son bâton dans le vestiaire après la séance d'entraînement du matin et il aime qu'il soit là quand il revient. Alors, normalement les bâtons sont tous casés, mais lui, il veut ça comme ça. Ce sont des demandes spéciales, ça lui prend ça pour performer.
2. Question de Franck Hockey, par Facebook
Quel joueur joue avec le «flex» le plus bas?
Je ne les connais pas tous, mais celui d'Alexander Radulov est très bas. Il joue avec des 85 et je ne pense pas qu'il y en ait en bas de ça. Le «flex» le plus haut, c'est celui de Shea Weber, qui est à 140. C'est raide comme une barre d'acier!