Lehkonen_Panel

MONTRÉAL - Après une fructueuse saison recrue, Artturi Lehkonen est de retour chez lui à Turku, en Finlande, où il se prépare pour sa deuxième campagne dans la LNH.

Peu après la conclusion de la saison 2016-2017, le talentueux ailier gauche est retourné à la maison pour profiter d'un repos bien mérité et pour passer du bon temps avec sa famille. Tout cela avant de reprendre le boulot avec un objectif en tête : améliorer chacune des facettes de son jeu.
À l'extérieur de la glace, le Finlandais de 22 ans s'affaire à la tâche en compagnie de son préparateur physique et physiothérapeute, Viljo Niemeläinen, qui est responsable du Turku's Sport Science Lab (SSL). Le duo travaille ensemble depuis maintenant quatre ans, afin d'améliorer les capacités physiques de Lehkonen dans le but qu'il devienne un joueur redoutable dès son arrivée en Amérique du Nord.

C'est exactement ce qu'il a fait - inscrivant 18 buts et 28 points en saison régulière, en plus de faire scintiller la lumière rouge à deux autres reprises et d'amasser quatre points en séries. Toutefois, Niemeläinen sait qu'il peut encore s'améliorer.
«Je lui dis de se concentrer sur son équilibre et sa force quand il est impliqué dans des batailles devant le filet, surtout quand il lutte pour la rondelle. C'est une chose, ensuite il faut s'attaquer à ses deux ou trois premières enjambées quand il commence à patiner. Il veut être le plus explosif possible. Ce sont les choses que nous croyons qu'il doit améliorer pour performer dans la LNH», explique Niemeläinen, un ancien gardien en Finlande, qui a déjà évolué pour le père de Lehkonen, Ismo, en plus de travailler pour lui comme préparateur physique.
Lehkonen est assurément du même avis.
«Je dois travailler sur tout. Je dois devenir plus fort, plus rapide et plus polyvalent, indique celui qui est au gymnase cinq fois par semaine et qui patine deux ou trois fois par semaine avec son père. Je dois également devenir plus fort des jambes afin de remporter mes batailles à un-contre-un lors des matchs. Je sais que je suis encore jeune et que j'ai plusieurs points à améliorer. C'est un bon défi. Je dois m'assurer d'être prêt pour l'ouverture du camp d'entraînement.»
Pour aider Lehkonen à passer au prochain niveau, Niemeläinen lui a préparé un programme d'entraînement plutôt unique.
«C'est difficile de comparer ce que nous faisons à d'autres programmes avec des poids. Ce n'est pas un programme conventionnel, raconte-t-il. En gros, les machines qu'on a permettent aux gens de changer de direction rapidement avec des mouvements similaires à des squats. On combine ça avec beaucoup de gros et de petits poids pour permettre au système nerveux d'Artturi d'atteindre un haut niveau.»
Lorsque Lehkonen a repris l'entraînement au SSL au début de l'été, Niemeläinen a rapidement remarqué que son protégé avait changé - pour le mieux - depuis qu'il s'est établi à Montréal. Autant physiquement que mentalement.

«Les gars grandissent beaucoup quand ils passent une année dans la LNH pour la première fois. Ils deviennent matures. La chose que je suis le plus heureux est qu'il s'est donné lui-même une petite pause après la saison, mentionne-t-il. Il n'était pas pressé de reprendre l'entraînement. Il voulait récupérer et se changer les idées un bout de temps, pour lui permettre d'être revigoré lorsqu'il reprendrait le boulot pour la prochaine saison. C'était intelligent.
«Il est assurément plus gros et plus musclé. Je ne crois pas qu'il ait besoin de trop augmenter sa masse musculaire. Les joueurs sont moins gros et plus rapides dans le hockey d'aujourd'hui. Être en bonne forme physique, être en mesure de changer de direction et d'aller d'un bout à l'autre de la patinoire est tellement important. On veut s'assurer qu'il soit en mesure de faire ça. »
D'affirmer que Niemeläinen adore travailler avec son compatriote et qu'il est heureux de le voir connaître du succès avec les Canadiens est un euphémisme
«On se connaît très bien. On a toujours beaucoup de plaisir. C'est un gars heureux, toujours de bonne humeur et très professionnel. Il a toujours été très sérieux à l'entraînement. Il est très motivé. On travaille ensemble depuis quatre ans, il est donc devenu un bon ami. Je mentirais si je disais que ce n'est pas valorisant de voir que notre travail l'a aidé à réussir. Je suis vraiment fier», conclut Niemeläinen.