De nouveau réunis
par Staff Writer / Montréal CanadiensBob Gainey et Larry Robinson ont remporté un total de 11 coupes Stanley au cours de leur carrière,
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Avant même de prendre place au micro, les deux complices étaient tout sourire lorsqu’ils ont aperçu les chandails qu’ils ont portés si fièrement au cours de leur carrière avec les Canadiens : celui de Robinson avec son numéro 19 datait de la saison 1986-1987 tandis que celui Gainey et son numéro 23 avait été porté lors de la saison record des Canadiens 1976-1977.
« Hey Bob, ton chandail semble pas mal vieux », a lancé Robinson.
« Pourtant, j’ai l’air trop jeune pour avoir porté ce chandail », a immédiatement répliqué Gainey.
Gainey n’a pas eu besoin d’aide pour se rappeler du premier jour où il a enfilé l’uniforme bleu-blanc-rouge.
« Je me souviens très bien du premier match que j’ai joué. C’est encore très clair dans ma mémoire. », a indiqué Gainey. « C’était en septembre 1973 à Moncton. Durant la période de réchauffement, je me regardais dans la baie vitrée et je me demandais : « Qu’est-ce que je fais là? ».
Avec cinq bagues de la coupe Stanley, quatre trophées Frank-Selke en 15 saisons dans la LNH pour l’ancien capitaine des Canadiens, sans oublier son admission au Temple de la renommée en 1992, la réponse semble plus évidente que jamais aujourd’hui.
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« Sans Don Cherry pour nous permettre de déployer notre jeu de puissance et Guy Lafleur pour marquer ce but, nous n’aurions jamais atteint la finale de la coupe Stanley en 1979. Tikhonov n’aurait jamais pu dire alors cette fameuse phrase », a avoué Gainey qui avait remporté le trophée Conn-Smythe ce printemps-là. « J’en ai fait du chemin grâce à cette citation. Je devrais appeler Don pour le remercier. »
Robinson, qui pour sa part a été intronisé au Temple de la renommée en 1995, n’était pas en reste. Le membre du légendaire Big Three revendique notamment le record d’équipe pour le meilleur différentiel plus/moins en une saison lorsqu’il a présenté un impressionnant +120 en 1976-1977. Toutefois, Robinson peut dormir sur ses deux oreilles avant qu’un joueur parvienne à le déclasser.
« C’est certain que c’est possible », a expliqué Robinson. « Si vous jouez avec des gars comme Serge Savard, Steve Shutt et Guy Lafleur pendant toute une saison, c’est possible.»
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« Mon moment favori est survenu en 1976 lors du match numéro 4 de la finale de la coupe Stanley contre les Flyers », s’est souvenu Robinson à propos de la soirée où il allait soulever la coupe Stanley pour la deuxième fois de sa carrière. « Nous nous préparions tous avant la rencontre et l’atmosphère dans le vestiaire était incroyable. Personne n’aurait pu nous battre ce soir-là! »
Questionnés au sujet des numéros qui les ont suivis tout au long de leur carrière, les deux joueurs honorés ont identifié un seul et même individu. C’est le soigneur de l’époque Eddy Palchak qui peut se vanter d’avoir attribué le 19 et le 23 à Robinson et Gainey respectivement.
« Je portais le numéro 14 dans le junior avec les Petes de Peterborough, mais je ne l’ai pas demandé même s’il était disponible », a admis Gainey. « Le numéro 23 me convenait bien amplement. »
Les partisans au Centre Bell le 19 novembre et le 23 février auront la chance de partager cet ultime hommage avec leurs deux anciens héros.
Alexandre Harvey écrit pour canadiens.com