Joel Bouchard

Un jour après que l'AHL ait annoncé qu'elle repoussait à février la date de début de la saison 2020-21, l'entraîneur-chef du Rocket de Laval, Joël Bouchard, s'est adressé aux médias vendredi pour donner son point de vue et discuter des espoirs de l'organisation.
Voici les meilleurs extraits de sa conférence de presse.

Sur les avantages d'avoir une date de début de saison, même si elle est incertaine :
« Si ça commençait demain, je serais prêt. C'est sûr que ça établit un certain plan, mais même si on n'avait pas de date, ça ne change pas mon travail. Peu importe le calendrier ou la réalité de la LNH, je serais toujours prêt quand on aura le « go », peu importe les conditions. »
Sur ce qu'il attend de ses joueurs pour préparer un éventuel retour :
« Je suis un gars optimiste, on va rejouer au hockey à un moment donné. C'est difficile en ce moment, mais on est tous dans la même situation. Mais en attendant, mon message est le suivant : « Qu'est-ce que tu vas faire, en tant que joueur de hockey, pour être différent quand tu vas revenir ? ». On ne peut pas attendre sans rien faire, parce qu'il y a quelqu'un qui fait des pushups en ce moment, et il veut prendre ta place. Il faut utiliser ce temps-là pour devenir meilleur, travailler sur ses faiblesses. Pendant n'importe quel arrêt de travail, que ce soit un lockout ou une blessure, ceux qui sont déterminés, qui font l'effort supplémentaire, sont toujours revenus plus fort. »

Joël Bouchard sur le report de la saison de l'AHL

À propos du défenseur Noah Juulsen, qui avait subi une série de blessures avant de faire un retour juste avant l'arrêt des activités :
« C'est un individu pour qui j'ai beaucoup de passion. Il a démontré tellement de détermination. Je sais que son nom a été un peu perdu, mais ça n'a pas été facile pour lui. Souffrir de migraine, c'est difficile, mais on a finalement réussi à passer au travers. Il a joué un match avec nous avant l'arrêt des activités, et il a été excellent. Parmi toutes ses tentatives de retour, c'était son meilleur match en deux ans. Il était le Noah Juulsen que je connais. J'étais au Championnat du monde junior avec lui, et j'ai finalement revu le même défenseur. Toutes mes conversations avec lui sont positives parce que cette épreuve est derrière lui. Il est en santé. »
À propos de la profondeur actuelle du Rocket et l'impact qu'elle a sur le développement des espoirs des Canadiens :
« Si tu regardes la profondeur que nous avons en ce moment, c'est une belle profondeur. On a des gars qui ont passé du temps avec le Rocket, qui ont un sentiment d'appartenance à l'équipe, qui comprennent ce que l'on veut faire. Je dois maintenant trouver de la place pour les jeunes comme Jesse Ylonen, Joël Teasdale, Rafael Harvey-Pinard, et Josh Brook parce que nous avons également des gars comme Laurent Dauphin, Yannick Veilleux, Lukas Vejdemo, Joseph Blandisi et Jake Lucchini qui sont plus expérimentés et qui veulent leur temps de glace aussi. C'est un beau défi, et c'est mon travail. Mais ce qui m'excite le plus, c'est que j'aime beaucoup le potentiel de mes jeunes joueurs. Je dois trouver la meilleure façon de travailler avec eux et de leur donner du millage. C'est là que d'avoir des gars comme Kevin Lynch, Xavier Ouellet et Gustav Olofsson, de bons vétérans et de bonnes personnes qui comprennent comment ça fonctionne, ça n'a pas de prix. »
Sur la progression de Ryan Poehling :
« Lorsque tu arrives de la NCAA ou du Junior - ou de tout autre niveau inférieur au hockey professionnel - en tant que jeune homme, l'ajustement que tu devras faire à ton jeu est parfois évident, et parfois subtil. Dans le cas de Ryan, il y a des choses subtiles dans son jeu qu'il doit ajuster. Sans entrer dans trop de détails, ces subtilités ne sont pas si exposées dans le hockey junior ou la NCAA. Mais quand tu joues avec les meilleurs joueurs du monde, ces subtilités s'amplifient tout d'un coup. J'appelle ça l'effet Bambi, où le jeune Bambi qui s'enfuit risque de se faire rattraper. Dans le cas de Ryan, ce n'est pas différent pour lui que pour tous les autres jeunes joueurs. Il a eu un très bon premier match dans la NHL. Mais je pense que c'était une très bonne leçon, et que l'adversité lui a fait du bien. Il est positif et il a une bonne attitude. »
Au sujet de Jesperi Kotkaniemi, qui a joué 13 matchs pour le Rocket en 2019-20, et de sa performance lors des séries dans la bulle :
« Comme tout le monde, j'ai été très impressionné. J'ai vraiment aimé son état d'esprit. J'ai parlé avec lui quelques jours avant le début du camp à Montréal, et je pense que sa mentalité était la bonne dès le début. Je pense que toute l'organisation l'a vu. Il a acquis de l'expérience l'année dernière, et il était prêt. C'est ce qui est amusant à voir. J'ai aimé son engagement physiquement. J'ai trouvé que son jeu en tant que centre polyvalent est devenu très évident lors des séries éliminatoires pour tout le monde. Comme tout le monde, j'ai adoré regarder les matchs et j'étais très excité par KK, par la façon dont il s'est vraiment adapté à l'adversité du hockey des séries. C'était amusant à regarder. »