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Bazin: « Vous allez voir le vrai visage de Christian Folin »

L'ancien entraîneur du défenseur suédois à UMass Lowell estime que son ancien élève va s'épanouir à Montréal

par Matt Cudzinowski. Traduit par Visionnaire Communications. @CanadiensMTL / canadiens.com

MONTRÉAL - Bien avant que Christian Folin patrouille la ligne bleue dans l'uniforme des Canadiens, il s'est forgé une belle réputation avec les River Hawks de l'Université du Massachusetts à Lowell.

Folin a disputé deux saisons dans la NCAA, enfilant alors l'uniforme des River Hawks à l'occasion des saisons 2012-13 et 2013-14, et les siens ont remporté le tournoi de l'Association Hockey East au terme de ces deux campagnes. 

Nous nous sommes récemment entretenus avec l'ancien entraineur-chef de Folin, Norm Bazin, afin d'en savoir davantage sur ce que l'arrière suédois de 28 ans a vécu sous ses ordres dans le comté de Middlesex.

Quels sont les souvenirs qui vous reviennent quand vous repensez au temps que vous avez passé à diriger Christian?

NORM BAZIN : La résilience. J'admire ses habitudes de travail et sa résilience. Il n'a pas connu un aussi bon départ ici qu'il l'aurait probablement voulu. En fait, il n'a pas fait le voyage avec nous à notre premier séjour à l'étranger. C'était la deuxième fin de semaine de la saison. J'ai appelé mon entraîneur de patinage de puissance pour voir comment il se débrouillait, et non seulement avait-il bien suivi les séances, mais il avait aussi fait du très bon boulot en gymnase, seul à l'abri des regards. J'ai alors réalisé qu'il allait être correct. Il n'a jamais cessé de s'améliorer depuis, et le plus beau compliment que je peux faire à Christian, ce qu'il ne cesse de progresser. J'aime vraiment voir ça chez un joueur de hockey, le fait qu'il continue de chercher à s'améliorer.

Dans quel aspect du jeu se distinguait-il le plus ?

N. B. : Il était capable de réaliser des jeux dans des espaces serrés. Il pouvait se détacher de son couvreur dans le couloir du milieu, comme il pouvait se détacher de façon plus traditionnelle le long de la bande. Le fait qu'il pouvait sortir la rondelle par le milieu et avait un tir vraiment lourd - et qu'il pouvait évoluer au sein des unités spéciales - faisait de lui un joueur vraiment utile. Quand tu peux jouer à armes égales et au sein des unités spéciales, tu doubles tes options. Pour nous, il a été un excellent joueur d'équipe qui accordait plus d'importance aux besoins de l'équipe qu'à ses propres statistiques. Nous lui avons donné des rôles où il pouvait non seulement faire circuler la rondelle vers la zone offensive, mais aussi des rôles en avantage numérique où il pouvait diriger le disque vers le filet - et c'est pourquoi il a amassé des points. Sa capacité à se détacher, sa capacité à forcer l'adversaire à tirer de la périphérie et son jeu d'ensemble sont toutes des choses qui ressortaient à mes yeux.

Parlez-nous des progrès que vous avez vus dans le jeu de Christian durant ses saisons avec les River Hawks.

N.B. : Il a progressé parce qu'il a travaillé dans ce but, purement et simplement, et parce qu'il refusait de se laisser abattre. Il a grandi de façon à gagner de plus en plus ma confiance en tant qu'entraîneur. En tant qu'entraîneur, tu connais les gars qui ont peut-être l'air plus tape-à-l'œil en début de saison, mais tu dois avoir du respect à l'endroit des gars qui continuent de travailler tout au long de la saison dans le but de parfaire leur art et qui excellent quand ça compte. Il nous a aidés à remporter deux championnats de l'Association Hockey East de suite. C'était très spécial parce que l'équipe n'avait jamais remporté de titre auparavant. Au bout du compte, nous avons disputé le match de championnat cinq années de suite et nous l'avons remporté une fois de plus en 2017, après son départ. Christian a donc contribué à bâtir la fondation d'une décennie très fructueuse. Remporter ces deux championnats-là au TD Garden, c'était quelque chose de gros. J'ai aimé le fait qu'il était un joueur à qui on pouvait se fier, qu'on pouvait aller à la guerre avec lui. Il est de ces joueurs que tu adores avoir dans ton alignement parce que tu n'auras pas à t'inquiéter s'il va se présenter ou non. Il répond présent tous les jours.

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Qu'est-ce qui faisait de Christian un espoir aussi convoité à la suite de sa première saison dans la NCAA?

N. B. : Le fait qu'il tirait de la droite, le fait qu'il était relativement costaud, le fait qu'il avait un dur tir et a fait partie d'équipes gagnantes ici - je pense que tout ça a fait en sorte qu'il a attiré l'attention. Je n'ai jamais eu de joueur depuis qui réussissait aussi bien à mettre tout ça de côté et à juste jouer. C'est pourquoi je sais qu'il sera capable de gérer le fait de jouer à Montréal. Les rencontres avec le D. G. ont eu lieu à l'été après son année recrue et, quand il a entrepris sa deuxième saison, il a dit, « je vais réexaminer ça quand la saison sera finie ». Et c'est tout. Il a changé de numéro de téléphone, et c'est tout. J'ai trouvé que c'était là le signe d'une incroyable maturité. Je n'ai eu personne depuis qui ont aussi bien géré les choses. Il s'est tellement appliqué dans sa façon de gérer les choses durant la saison. Il a fait tout un travail pour nous, du début à la fin.

Que pouvez-vous nous dire sur Christian Folin, la personne?

N. B. : Son humour pince-sans-rire est formidable. Il a un peu de l'attitude stoïque des Suédois en lui, en ce sens que pendant un certain temps, tu vas avoir l'impression que c'est une personne très sérieuse et puis, une fois que tu as appris à mieux le connaître, tu constates que c'est quelqu'un de très drôle. Il a un formidable sens de l'humour. Au fil d'une longue saison, je suis certain que ça s'avère quelque chose de très apprécié dans un vestiaire. Il a un bon esprit d'équipe. Je suis certain que les gars (des Canadiens) vont l'adorer. Il ne parle pas tant que ça, mais quand ça sort, c'est bien envoyé. On pourrait qualifier son humour de pince-sans-rire. Christian est aussi un jeune qui a beaucoup de maturité. Il n'y a pas grand-chose qui le dérange. Il est très consciencieux. Il sait ce qu'il doit faire pour se préparer. Il fait sa petite affaire. Je pense que c'est là quelque chose de très précieux.

Suivez-vous encore la carrière de Christian maintenant?

N. B. : Oui. J'adore regarder jouer des jeunes comme lui parce qu'il a été un joueur qui a signé un contrat tardivement, qui s'est développé sur le tard, mais qui a vraiment travaillé afin de perfectionner son art. Je respecte ces joueurs-là énormément. Je m'attends à ce qu'il dispute son meilleur hockey dans les prochaines années. Les gens disent qu'il est un peu plus vieux que les autres, mais ça ne m'inquiète pas. Il a fait les choses de cette façon tout au long de sa vie. Je pense qu'il y a certains joueurs qui s'améliorent en vieillissant, et il est un de ceux-là. Il est de ces joueurs qui peuvent continuer de progresser et déjouer les probabilités un peu. Vous allez voir le vrai visage de Christian Folin. Je le crois vraiment.

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