Carey Price

MONTRÉAL - Lorsque vous occupez la position de gardien de but des Canadiens depuis plus de 11 saisons, il est probable que vous établissiez quelques records en cours de route - même durant la plus difficile des saisons. Ç'a été le cas pour Carey Price en 2017-2018.

Les choses avaient pourtant bien commencé pour Price, qui a réalisé 43 arrêts dans une victoire de 3 à 2 contre Buffalo au premier match de la saison. Mais avant qu'il ne se blesse et ne manque la majorité du mois de novembre, Price n'a récolté que deux victoires dans les 10 parties qui ont suivi le match d'ouverture.
À son retour au jeu, le natif d'Anahim Lake, en Colombie-Britannique, a réussi à coller cinq victoires, durant lesquelles il a présenté une moyenne de 1,20 ainsi qu'un pourcentage d'arrêts de ,962. En fait, à ses douze matchs suivant son retour le 25 novembre, le cerbère de 30 ans a récolté huit victoires.
Malheureusement, les célébrations ont été de courte durée. Avec plusieurs joueurs minés par des blessures - dont celle qui a mis fin à la saison de Shea Weber au haut de la liste - et des difficultés à noircir la feuille de pointage, Price et compagnie n'ont pu suivre la cadence et se sont retrouvés en dehors de la course aux séries éliminatoires.

Il va sans dire que Price est prêt à tourner la page et à passer à autre chose.
«Tous les joueurs vivent de la fatigue au cours d'une saison; ce fut une longue et difficile saison. J'ai eu quelques blessures, a souligné Price, qui a également dû s'absenter pendant 13 matchs en février et mars en raison d'une commotion cérébrale après avoir reçu une rondelle à la tête face aux Flyers.
«Mais ce n'est rien qui m'inquiète pour la saison prochaine.»
Price est revenu après avoir obtenu le feu vert et a joué six autres rencontres avant la fin de la saison. Ces matchs avant la fin de la saison l'ont aidé à semer tout doute dans sa tête, a-t-il précisé.
Cet été, le gardien de 6 pieds 3 pouces et 215 livres entend passer du temps dans l'Ouest avec sa femme Angela et sa fille Liv, qui aura deux ans au début du mois de mai.

«Simplement retrouver ma concentration, me ressourcer et revenir avec un nouvel état d'esprit», a dit Price, à propos de ses plans pour la saison morte.
À cet effet, son dernier match au Centre Bell a probablement aidé. Après avoir surpassé Patrick Roy au deuxième rang des gardiens les plus sollicités de l'histoire du club en février, Price a devancé Jacques Plante pour prendre seul la première place lors du dernier match à domicile des Canadiens, face aux Jets de Winnipeg le 3 avril. Les partisans présents au Centre Bell l'ont salué avec une longue ovation au moment où le record a été annoncé à la foule, et le geste a été très apprécié par le numéro 31.

«Ç'a vraiment été un moment émotif pour moi, je ne m'attendais pas à ce que ce le soit autant. Cette vidéo et cette ovation étaient quelque chose dont j'avais vraiment besoin. Je suis vraiment reconnaissant et j'ai vraiment apprécié», a admis Price, qui a également décroché son 40e jeu blanc le 25 novembre contre Buffalo.
«À travers tous les moments difficiles que nous avons traversés cette année, que les gens se lèvent et montrent leur appréciation, ça signifie vraiment beaucoup pour moi.»
Price aurait sûrement préféré devancer ces deux légendes lors d'une saison victorieuse, mais le fait que ce soit arrivé à ce moment lui a permis de renouer son histoire d'amour avec les fans montréalais, alors qu'il se prépare au défi d'une nouvelle saison de hockey.
«L'année prochaine est une nouvelle saison. On ne sait jamais comment les choses vont se terminer, mais on commence toujours dans le bon état d'esprit et avec optimisme», a-t-il conclu.