lehkonen-season-recap-cover

Saku Koivu l'avait prédit.
Des mois avant que la recrue Artturi Lehkonen ne fasse sa place à Montréal, l'ancien capitaine des Canadiens avait prédit que son compatriote se dénicherait un poste avec les Canadiens.
C'est juste dommage que Koivu n'ait pas joué à quitte ou double avec sa prédiction de l'autre côté de l'Atlantique.

Aujourd'hui, non seulement Lehkonen a pris part à 73 matchs à sa première saison dans la LNH, mais il a aussi connu la meilleure saison pour un Finlandais chez le Tricolore depuis la fierté de Turku elle-même.
Mais alors que Capitaine K, qui a accroché ses patins en septembre 2014, peut enfin passer un été à repenser à près de deux décennies d'exploits - il vient d'être introduit au Temple de la renommée du hockey international -, Lehkonen, pour sa part, espère faire encore mieux.

«Je sais qu'il est encore tôt pour parler de la prochaine saison, mais je veux m'améliorer. C'est certain que je peux faire mieux. J'ai encore beaucoup de travail à faire cet été pour accomplir ce que je veux. Je dois être plus fort physiquement dans tous les aspects - plus fort, plus vite et meilleur dans tout. Comment y parvenir, c'est autre chose», a admis l'attaquant de 21 ans.
En effet, l'élève de première année de la LNH a quelques devoirs à faire durant la saison morte s'il veut s'améliorer après une année impressionnante au cours de laquelle il a terminé dans le top 10 des buteurs chez les recrues.
Lehkonen s'est amené à Montréal après avoir remporté le championnat avec le Frölunda HC dans la Ligue de hockey de la Suède l'automne précédent. Il a commencé en lion avec 18 buts dans l'uniforme des Canadiens - deux de moins que Koivu à ses débuts en 1995-1996 - et 10 mentions d'aide en saison régulière, avant d'ajouter deux buts et deux aides en séries.
Nul besoin de préciser que le Finlandais a, en règle général, été considéré comme une belle surprise de la saison 2016-2017 des Canadiens. Mais, tout comme son prédécesseur du Pays aux mille lacs, Lehknonen n'est pas vraiment surpris de ses débuts sans anicroche en Amérique du Nord.
«[Ma première saison dans la LNH] s'est déroulée comme je m'y attendais. [J'ai performé] comme je savais que je pouvais le faire. Ç'a été une longue saison et j'ai juste tenté d'y aller au jour le jour et de vivre chaque instant. Ç'a été une bonne année. J'ai senti que je devenais un joueur plus complet», a souligné Lehkonen, qui a terminé au cinquième rang chez les Canadiens avec 158 tirs et qui a marqué trois buts gagnants au cours de la saison.

GettyImages-659580894

Le crédit revient aussi à tous les joueurs qui ont pu lui servir de modèle au fil des ans.
Plus tôt dans sa carrière, en Europe, le rapide ailier a pu compter sur Sam Kapanen - double participant au match des étoiles de la LNH - pour lui montrer les rudiments du métier avec KalPa. Puis il a battu un record d'équipe pour les buts sous les ordres de Roger Rönnberg en Suède.
Plus récemment à Montréal, il a surtout passé la majeure partie de la saison au sein du même trio que le double champion de la coupe Stanley, Andrew Shaw.
«Il y avait beaucoup à apprendre, c'est certain. Mais les gars qui sont dans l'équipe m'ont pris sous leur aile dès le début de la saison. Ils m'ont montré certaines choses et ça m'a beaucoup aidé tout au cours de la saison. Plus la saison avançait, plus je réalisais à quel point ç'avait été important pour moi d'être guidé au début de l'année, a indiqué Lehkonen, qui a aussi passé du temps sur la deuxième vague en avantage numérique avec les adjoints au capitaine Brendan Gallagher et Tomas Plekanec - marquant deux fois avec l'avantage d'un homme.
«Plus la fin de la saison approchait, plus je me sentais à l'aise alors que j'obtenais aussi des résultats - marquer des buts et aider l'équipe. Plus j'accumulais les matchs, mieux je jouais.»

GettyImages-656275790

Que tout se termine si abruptement a toutefois laissé le natif de Piikkiö avec un sentiment du travail inachevé depuis avril.
Au bout du compte, ce n'est pas le fait qu'il ait réussi à rester à Montréal pour toute la campagne qui a surpris Lehkonen. C'est plutôt de n'avoir pris part qu'à six matchs éliminatoires après une saison remplie d'espoir qui a choqué le jeune attaquant.
«Ce n'est pas le meilleur feeling. Personne ne veut se faire éliminer si tôt. On croyait en nous et on croyait qu'on pouvait aller plus loin, mais ce n'était pas pour cette année», a admis le joueur de 6 pi et 182 lb, qui n'a raté que neuf matchs en raison d'une blessure.
Heureusement, en ce qui a trait à l'an prochain, l'ancien choix de deuxième tour a déjà obtenu le vote de confiance de son entraîneur-chef et de son directeur général.
Et même s'il sera doublement difficile de surpasser les attentes une deuxième fois maintenant qu'il ne pas plus inaperçu, Lehkonen n'a pas l'intention de démontrer de la nervosité à sa deuxième saison à Montréal.
«Quand une saison prend fin si rapidement, c'est toujours une déception. Mais [Claude Julien et Marc Bergevin] étaient positifs et on a eu une bonne discussion à propos de ce qu'ils croient que j'ai besoin d'améliorer et ce que je pense que je dois améliorer. Je sais ce que j'ai à faire», a conclu celui qui a six années professionnelles derrière la cravate.
Et s'il ne le sait pas, eh bien, il peut toujours avoir l'avis de Saku au cours de l'été, dans son patelin.