Paul Byron

OTTAWA - Comme il l'a fait depuis le début du camp, Paul Byron a réussi à tirer son épingle du jeu samedi dans sa ville natale.

Pour la première fois depuis le début de sa carrière dans la LNH, Paul Byron profite enfin d'une certaine stabilité, ayant paraphé un contrat de trois saisons avec le Tricolore au cours des derniers mois. Ayant la conscience tranquille, un domicile fixe pour lui et sa famille et un rôle précis dans l'alignement du Tricolore, l'attaquant de 27 ans démontre beaucoup de confiance dans son jeu et dans ses moyens depuis le début des matchs préparatoire.
Alors que les Canadiens ont utilisé un alignement composé en grande majorité de jeunes espoirs et de joueurs possédant à peine d'expérience au niveau professionnel, Byron a été un élément crucial dans la victoire de 3 à 2 en prolongation des siens sur les Sénateurs, où il a terminé sa soirée avec une récolte d'un but et trois points, devants parents et amis de surcroît.

« Cette victoire en était une de caractère de la part de notre équipe. Nous en avons beaucoup ici. Tout le monde dans ce vestiaire, tous ces jeunes joueurs, c'est le moment pour eux de démontrer qu'ils peuvent jouer dans la LNH. C'est une occasion que tout le monde doit saisir. Je crois que notre équipe a très bien joué ce soir », a souligné le numéro 41 du Tricolore, qui avait d'ailleurs inscrit le premier but de la rencontre après seulement 37 secondes de jeu.
Byron a particulièrement démontré son leadership auprès de ses jeunes coéquipiers lorsque son compagnon de trio, Torrey Mitchell, est tombé au combat à mi-chemin en première période suite à une blessure au haut du corps. Michel Therrien n'a pas hésité à l'utiliser à profusion à partir de ce moment, ce qui explique pourquoi Byron a passé 20:43 sur la patinoire, un sommet du côté des attaquants du CH.
« Les gars ont bien travaillé, malgré le fait qu'on manquait beaucoup d'expérience. Des gars comme Paul Byron se sont levés. Il a joué un excellent match et a pris les choses en mains. C'est tellement un compétiteur ce gars-là, il était une inspiration pour tout le monde », a souligné l'entraîneur-chef du Tricolore, qui a également envoyé Byron dans la mêlée durant presque 2:59 en situation d'infériorité numérique samedi, également un sommet chez les joueurs d'avant montréalais. « Ce soir on avait un alignement pratiquement sans expérience contre une équipe pratiquement remplie de leurs joueurs réguliers. C'est quand même surprenant qu'on sorte de là avec la victoire. »
Le travail de Byron depuis l'ouverture du camp d'entraînement n'est également pas passé inaperçu du côté de ses coéquipiers. En compagnie de Mitchell et Phillip Danault, les trois attaquants ont causé plusieurs maux de tête aux équipes adverses depuis quelques matchs de par leur vitesse et leur échec-avant soutenu, démontrant qu'ils sont capables de beaucoup plus que d'exécuter des missions défensives.
« Il est un gars tellement rapide. Nous sommes similaires sur plusieurs aspects de notre jeu », a laissé entendre Danault, qui a inscrit le but vainqueur en prolongation, sur une belle passe de Byron sur une montée à deux contre un. « Offensivement, Pauly démontre qu'il a beaucoup d'habiletés et qu'il est un joueur complet également. Je suis très heureux de pouvoir jouer avec lui. »

Avec maintenant cinq points en deux parties préparatoires - ce qui fait de lui le meilleur pointeur de son équipe au camp d'entraînement - Byron semble vouloir poursuivre sur la lancée qu'il a amorcée l'an dernier à sa première campagne à Montréal. S'il ne savait pas trop ce qui allait lui arriver après avoir été réclamé au ballotage il y a presque un an, les choses ont changé en 12 mois et son rôle ne pourrait qu'augmenter en 2016-2017. Le principal intéressé préfère toutefois ne pas regarder trop loin, trop rapidement.
« Je ne crois pas qu'un poste vous soit donné comme ça. Je crois que le message est assez clair au camp et que la place de tout le monde est en jeu. J'ai assurément senti une pression de moins sur les épaules en signant un contrat plus tôt cette année, mais ce n'est que le début », conclut Byron. « Les dirigeants m'ont fait confiance en m'offrant ce contrat et je veux pousser mon jeu à un tout nouveau niveau. Je crois en moi. Je crois que je suis capable de le faire. Avec mes habiletés, ma détermination et ma vitesse, je peux faire beaucoup de bonnes choses. »