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MONTRÉAL - Si certains avaient des réserves à propos de Brendan Gallagher après deux saisons marquées par les blessures à une main, le fougueux attaquant n'a jamais douté de lui-même.

Le numéro 11, qui connaît sa meilleure saison en carrière, a atteint un plateau important lundi soir dans la victoire de 4 à 2 du Tricolore contre Détroit en inscrivant son 30e - et son 29e - but de la saison.
C'est 20 de plus qu'en 2016-2017, lorsqu'il n'avait trouvé le fond du filet qu'à dix reprises en 64 rencontres.
«Je sais qu'il y avait beaucoup de doutes envers moi, mais je n'ai jamais douté de moi-même. J'ai toujours su que tout ce qu'il fallait que je fasse, c'était de jouer comme j'ai toujours joué, et je retrouverais mon rythme, a indiqué Gallagher après la rencontre, en soulignant la contribution de ses coéquipiers dans la réalisation de cet exploit.
«J'ai été pas mal chanceux. J'ai joué avec des joueurs qui travaillent fort et qui m'ont rendu la tâche facile cette année. Je sais que ce n'est pas mon seul travail. C'est bien de pouvoir rebondir après la saison dernière.»

Dans le vestiaire, les témoignages étaient nombreux envers celui qu'on décrit souvent comme le plus travaillant.
«Je ne crois pas qu'il y a un gars qui travaille plus fort dans ce vestiaire. Ce n'est pas facile pour lui non plus, parce que c'est le genre de joueur qui se trouve toujours dans les zones les plus difficiles - et il est récompensé pour ses efforts, a mentionné Jeff Petry, qui a pour sa part récolté deux mentions d'aide lundi.
«Je savais qu'il était une peste autour du filet, mais j'ai réalisé cette année à quel point il avait une bonne coordination pour rediriger les rondelles. Il semble toujours y toucher, que ce soit avec son corps ou son bâton. C'est quelque chose qui ressort pour moi cette année.»
C'est d'ailleurs de cette façon qu'il a inscrit son 30e, moins de cinq minutes après avoir enfilé son 29e, en deuxième période. Posté devant le filet, il a redirigé le tir de Mike Reilly de la pointe pour donner une avance de deux buts aux locaux.

On pensait d'ailleurs que Reilly avait inscrit son premier dans l'uniforme tricolore, jusqu'à ce que les officiels du match apportent la correction à la feuille de pointage.
«C'est toujours le fun de contribuer, tu veux marquer. C'est bien d'avoir réussi ça, on pourra maintenant parler d'autre chose que de moi!», a confié Gallagher, sourire en coin.
D'accord, Gally, mais à partir de demain, si tu nous le permets.
«Tout le mérite lui revient, ses 30 buts sont mérités. Quand tu réalises les défis auxquels il a fait face lors des deux dernières saisons, ses blessures, de revenir comme ça en marquant autant de buts et en jouant de la façon dont il joue, c'est impressionnant, a souligné Claude Julien après la rencontre, dans un point de presse consacré presque exclusivement au numéro 11.
«Il joue le même style chaque présence, c'est pourquoi il est si dangereux, a ajouté Alex Galchenyuk. Il joue de la même façon depuis qu'il est arrivé dans la Ligue.»
Et quoi de mieux pour illustrer les propos de Galchenyuk que la séquence en fin de rencontre où Gallagher, avec un score de 4 à 2, se jette devant un lancer frappé, tout près du tireur, pour empêcher la rondelle de se rendre au filet.
«On a fortement réagi sur le banc, c'était un gros bloc. Ça démontre exactement quel genre de joueur il est», a conclu Galchenyuk.