Story-PHI

PHILADELPHIE - Quand quelques facettes du jeu fonctionnent, comme le jeu à cinq contre cinq et la présence devant le filet adverse, ce sont d'autres aspects qui déraillent, comme la discipline et quelques batailles le long des rampes.

En gros, les Canadiens ont été «proches, mais pas assez bons», selon les dires mêmes de l'entraîneur-chef Claude Julien, après la défaite de 5 à 3 subie aux mains des Flyers de Philadelphie, jeudi soir au Wells Fargo Center.
Les Flyers ont marqué deux fois avec l'avantage d'un homme, dont le but de Jakub Voracek, marqué après seulement 27 secondes de la troisième période. Ce but a fait mal, surtout que les Canadiens avaient réussi à créer l'égalité pour une deuxième fois dans le match, par l'entremise de Logan Shaw à 18:49 de la période précédente.
«Tu veux commencer la période avec de la vitesse et tu veux les attaquer très rapidement et parfois, tu es un peu trop agressif et l'autre équipe pense de la même façon. L'équipe qui se retrouve du bon côté de cette bataille finit aussi généralement du bon côté», a dit Karl Alzner pour expliquer le mauvais début de troisième période, alors que les Flyers ont marqué deux fois en 61 secondes - l'autre but étant inscrit par Travis Konecny - son deuxième du match.

Julien aussi était déçu de la tournure des événements alors que le match était âprement disputé jusqu'à ces deux buts.
«On est revenus de l'arrière pour créer l'égalité deux fois, avec un gros but en deuxième période dans la dernière minute et on pensait être capables de sortir mieux que ça en début de troisième, mais ils ont marqué deux buts rapides qui nous ont vraiment fait mal. Mais encore là, on avait la chance de revenir dans le match. On a fait des erreurs ce soir, surtout avec les unités spéciales. On aurait dû être meilleurs en désavantage numérique. On est proches, mais on n'est pas encore assez bons. Il manque toujours un petit quelque chose et il y a des matchs où une petite erreur ici et là devient coûteuse et c'est ce qu'il faut limiter et corriger», a expliqué le pilote.
«On sait qu'ils ont un avantage numérique mortel. Plusieurs de leurs meilleurs joueurs offensifs vivent des unités spéciales. Je pense qu'une fois qu'ils obtiennent un point ou des bonnes chances, ils vont transporter ça à cinq contre cinq. C'est un peu ce qui est arrivé», a renchéri Pacioretty, qui a décoché quatre tirs au but en 20 min 57 s sur la patinoire.
Brendan Gallagher a redonné espoir aux Canadiens en réduisant l'écart avec environ trois minutes à faire à la rencontre, mais un but dans un filet désert est venu scellé l'issue du match peu de temps après. C'était trop peu, trop tard.
«[Les deux buts] étaient un peu décourageants, mais on a mis la pédale au plancher et on s'est donné une chance de gagner le match en troisième, mais on est juste arrivés à court», a mentionné Pacioretty.
Avec trois buts, un en infériorité numérique (Artturi Lekhonen), un à cinq contre cinq (Logan Shaw) et un avec l'avantage d'un homme (Gallagher), le résultat aurait dû être différent, selon le capitaine.
«On en a tout de même marqué trois. Il faut trouver une façon de gagner le match quand tu réussis trois buts», a-t-il souligné.
Malgré la défaite, une première en trois matchs pour les Montréalais, Alzner y a vu plusieurs points positifs.
«Le jeu en général est vraiment mieux, mais il y a encore quelques petits trucs à régler. Notre désavantage numérique a été bon, mais on leur a laissé prendre deux tirs du haut du cercle des mises en jeu (les buts de Giroux et de Voracek, NDLR). Ce sont des choses qu'on peut améliorer. En gros, notre jeu est meilleur et c'est un bon signe», a conclu le défenseur.