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MONTRÉAL - Les Canadiens ont bien failli laisser filer leur septième victoire de la saison. Mais comme au casino la majorité du temps, c'est la maison qui l'a emporté.

Après avoir disputé leurs quatre dernières parties à l'étranger, les joueurs du Tricolore avaient hâte de retrouver le Centre Bell. Et ils l'ont rapidement démontré.
Deux buts dans les dix premières minutes de jeu, par l'entremise de Brendan Gallagher et Jordie Benn, ont donné le ton au match. Malgré un but en fin de période par les Golden Knights de Vegas, qui en étaient à leur toute première visite à Montréal, les hommes de Claude Julien ont repris une avance de deux buts au début du deuxième vingt.
Tout baignait dans l'huile à ce moment pour les locaux. Mais petit à petit, les visiteurs ont semblé trouver un second souffle, eux qui avaient joué la veille à Toronto.

Après avoir résisté à plusieurs assauts en fin de rencontre et concédé un but à leurs adversaires en toute fin de match alors qu'ils avaient retiré leur gardien, le Bleu-Blanc-Rouge a finalement pu savourer une victoire à l'arraché de 3 à 2 aux dépens de l'équipe d'expansion du Nevada, qui ne cesse de surprendre en ce début de campagne.
«On doit leur donner crédit. On savait avant le match qu'ils étaient probablement l'équipe la plus travaillante de la LNH. Ils avancent toujours et ils donnent tout ce qu'ils ont. ils sont une bonne équipe de hockey en raison de la manière qu'ils travaillent. On avait entendu parler de la frénésie qui les entoure, on l'a vu de nos propres yeux ce soir», a admis Brendan Gallagher au terme de la rencontre où il a inscrit son septième but de la saison.
Comme il l'avait indiqué plus tôt dans la journée, Claude Julien s'attendait à ce que la rencontre de mardi ne soit pas de tout repos. Après avoir établi un record pour le plus grand nombre de victoires en ouverture de calendrier pour une équipe d'expansion, les Golden Knights ont de nouveau démontré qu'ils doivent être pris au sérieux, malgré leur récent creux de vague. Ils ne sont pas parmi les meilleures équipes de l'Association de l'Ouest pour rien et c'est leur acharnement qui fait en sorte qu'ils continuent de donner des maux de tête à leurs adversaires.

«Comme on a vu hier contre Toronto, Vegas n'abandonne pas. Ils ont été bien meilleurs que nous en deuxième moitié de partie. Une équipe qui travaille fort, une équipe de cols bleus. Ce sont tous des joueurs qui ont été laissés de côté par leurs équipes, ils ont beaucoup de choses à prouver individuellement. C'est une équipe difficile à battre et difficile à jouer contre», a attesté Claude Julien.
L'entraîneur-chef du Tricolore a de nouveau eu la main heureuse mardi en confiant le filet pour une deuxième rencontre d'affilée à Charlie Lindgren. Auteur d'un jeu blanc dimanche à Chicago, le gardien de 23 ans a encore une fois été très solide, effectuant 29 arrêts sur les 31 lancers dirigés vers lui.
Un peu comme il l'a fait contre les Blackhawks, Lindgren a dû être alerte en fin de rencontre afin de conserver l'avance des siens. Mais à l'image de ses quatre premiers départs dans la LNH, il s'est dressé tel un mur quand cela comptait, ce qui lui a permis de pousser à 5-0-0 sa fiche au sein du circuit Bettman.

«C'était fou (en fin de match). On savait que Vegas était une équipe de cols bleus. Ils n'abandonnent jamais et on l'a vu ce soir. Ils ont tout donné et ont bombardé le filet dans les dernières minutes. Je trouve que nos attaquants et nos défenseurs ont effectué du bon travail. Ils m'ont vraiment aidé et c'était important d'obtenir ces deux points», a laissé entendre Lindgren, qui en était à un premier match en carrière au Centre Bell, après avoir disputé ses quatre premiers dans la LNH sur les patinoires adverses.
À deux jours d'un affrontement face à l'équipe de son État natal, le Wild du Minnesota, il se pourrait bien que le numéro 39 soit de nouveau appelé à protéger le filet de sa ville d'adoption dans la Ligue nationale.