Story-Weber

NEW YORK - L'avantage numérique a été un sujet de conversation durant toute l'année à Montréal. Dimanche soir à New York, il l'a de nouveau été, mais pour les bonnes raisons.

Depuis le début de la série Canadiens-Rangers, chacune des parties a été des plus serrées.
Cette marge de manœuvre presque inexistante ajoute encore plus de poids au fait que les unités spéciales jouent un grand rôle sur l'issue des rencontres au cours des séries éliminatoires.
Lors du troisième match de cette série, chacune des équipes a bénéficié de trois occasions en avantage numérique. Si les locaux ont été blanchis lors de chacune de ces supériorités, ce fut tout le contraire pour les visiteurs, qui eux ont trouvé le fond du filet à deux reprises à cinq contre quatre, pavant la voie à un gain de 3 à 1 du Tricolore sur les New Yorkais.

«Ces buts étaient très importants. On a eu beaucoup de chances de marquer malgré le peu d'avantages numériques qu'on a eus. On ne trouvait pas le moyen de finir. Ce soir, ça a été quelque chose d'important. Les unités spéciales ont fait du bon travail, autant en avantage numérique qu'en désavantage numérique», a souligné Claude Julien, qui détient maintenant une avance de 2 -1 dans sa série à la suite de la victoire de dimanche.
Comme l'a mentionné l'entraîneur-chef montréalais, les Canadiens ont obtenu de nombreuses occasions de marquer, particulièrement dans la première moitié de la partie. Toutefois, la feuille de pointage était toujours vierge. Si ce n'était du brio d'Henrik Lundqvist devant le filet des Rangers, le Bleu-Blanc-Rouge aurait pu facilement se donner une grosse avance dès le premier vingt.
De plus, les visiteurs ont résisté aux assauts de la troupe d'Alain Vigneault lorsqu'ils ont eux-mêmes bénéficié de deux surnombres au cours de la première période, mais c'était le vis-à-vis de Lundqvist, Carey Price, qui a fermé la porte à chacune des occasions. En profitant aussi de l'appui de ses poteaux à une reprise.
Alors que la rencontre commençait à vouloir prendre la direction d'une partie qui pourrait se terminer tard, Artturi Lehkonen a trouvé le meilleur moment possible pour marquer le premier but en séries de sa jeune carrière dans la LNH. Ce but a semblé redonner des ailes à ses coéquipiers, qui ont repris le contrôle du match à partir de ce moment et n'ont plus regardé vers l'arrière par la suite.
«C'était un bon moment pour marquer ce but, surtout qu'on était en avantage numérique. Gally et Pleky ont réussi tout un jeu. On l'avait pratiqué plus tôt ce matin pour voir si ça pouvait marcher ce soir. Je ratais le haut du filet à pas mal chaque occasion», a admis en riant le Finlandais de 21 ans, qui a justement battu le gardien des Rangers dans la partie supérieure.

En position de tête pour la première fois de la série, les joueurs du Tricolore sont conscients que l'objectif est loin d'être atteint. C'est pour cette raison qu'ils savoureront la victoire ce soir, mais qu'ils reprendront le boulot dès lundi pour peut-être revenir à Montréal avec une avance de 3-1 en poche. Pour l'instant, ils ne veulent même pas penser à cette possibilité. Ils savent que tout peut arriver à tout moment. Le match de vendredi en est la preuve.
C'est pour cette raison qu'ils veulent plutôt se concentrer à freiner les ardeurs des Rangers, qui voudront assurément ne pas échapper une deuxième rencontre devant leurs partisans.
«C'est bien, mais c'est une série de sept matchs. Il peut y en avoir quatre autres. Rien n'est encore terminé, nous devons nous préparer pour le prochain, a souligné Alexander Radulov qui a marqué le but d'assurance en fin de troisième, qui sera assurément sur tous les faits saillants des bulletins sportifs des prochains jours. Ce prochain match sera très important. Ils vont sortir en lion encore et nous devons jouer de la même façon, mais avec un peu plus d'ardeur et bien jouer en équipe.»