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Ils ont refait le coup. Encore.
Pour une douzième fois en 2016-2017, les Canadiens sont revenus de l'arrière en troisième période et sont sortis avec la victoire, pour créer l'égalité 1 à 1 dans leur série face aux Rangers de New York.

Et de quelle façon.
Avec un score de 3 à 2 pour les visiteurs en fin de troisième période, Tomas Plekanec a fait exploser le toit du Centre Bell en nivelant la marque, alors qu'il ne restait que 18 secondes à faire au cadran. Trois quarts-d'heure plus tard, Alexander Radulov mettait fin aux hostilités en prolongation en inscrivant son premier but dans l'uniforme tricolore en séries.

«On savait qu'on était capables, personne ne doutait dans ce vestiaire. On a trouvé un moyen de l'emporter, a indiqué Carey Price après la victoire. C'est pour ça qu'on joue au hockey, pour des moments comme ceux-là.»
Et c'est probablement aussi pourquoi les fans sont... des fans.
Les spectateurs présents au Centre Bell vendredi ont probablement eu droit au meilleur spectacle de toute la saison. Les Canadiens ont tiré - 58 lancers, à 5 du record de 63 pour un match de séries - frappé - 74 mises en échec, dont 8 pour Paul Byron - et se sont même battus - Shea Weber a jeté les gants pour la première fois de la saison en deuxième période.
Et surtout, ils ont marqué.
«Chaque joueur se donnait au maximum pour aller chercher ce but égalisateur, a indiqué Plekanec, qui avec ses deux points - il a obtenu une passe sur le but de Paul Byron - a rejoint Saku Koivu, Réjean Houle et cinq autres joueurs au 30e rang des meilleurs pointeurs du Tricolore en séries.
«Je le sentais sur le banc, comme tout le monde je crois, qu'on allait marquer et c'est ce qui est arrivé.»
Le but de Plekanec est d'ailleurs le but égalisateur d'un match éliminatoire le plus tardif dans l'histoire du Tricolore. La marque appartenait auparavant à Jacques Lemaire.
«On allait d'un coin à l'autre de la zone, on gagnait nos batailles le long des bandes, a décrit Alexander Radulov, qui a obtenu une mention d'aide sur le but égalisateur.
«Je voulais remettre la rondelle devant le filet en espérant qu'elle soit déviée par un bâton, un patin, quelque chose, il ne restait que 20 secondes. Pleky a fait tout un jeu pour la rediriger.»

Claude Julien n'a pas tari d'éloges envers celui qu'il avait dirigé lors de son premier passage à Montréal - et même avant, dans la Ligue américaine.
«Ses coéquipiers le voient se sacrifier à jouer contre les meilleurs trios adverses à chaque soir, à chaque présence et il fait du très bon travail à les neutraliser. Il est fier de ça, a avancé l'entraîneur-chef, qui a utilisé le numéro 14 pendant près de 20 minutes.
«Des fois, ce n'est pas le travail le plus plaisant, ce n'est pas quelque chose que tu aimes faire nécessairement, mais il le fait, il le fait bien, et avec fierté. Il mérite d'être récompensé comme ça. Je suis certain que ses coéquipiers pensent la même chose.»

Probablement énergisé par son but tardif et la foule survoltée, le Tricolore a disputé une de ses meilleures périodes de la saison en prolongation.
«Oui, nous avons joué intense tout au long de la période de prolongation, nous avons obtenu beaucoup de chances. Henrik [Lundqvist] a très bien joué, il a réalisé plusieurs gros arrêts, mais nous avons persévéré, a attesté le capitaine Max Pacioretty, qui a également souligné l'utilisation des quatre trios, même en temps supplémentaire.
«Ça roulait vite, les quatre trios avaient du temps de glace. On savait quel genre de buzz il y avait eu après la défaite au premier match et on ne voulait pas revivre ça et être en retard 2 à 0.»
La série se transporte maintenant dans la Grosse Pomme, où seront disputés les matchs no 3 et 4 dimanche et mardi.