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MONTRÉAL - Claude Julien aurait préféré un scénario différent à son retour à Montréal, mais son travail avec le Tricolore ne fait que commencer.

Le Tricolore a vécu samedi une situation que la très grande majorité des autres formations de la LNH ont vécue à leur retour de leur bye week : une défaite. Cette fois-ci, Montréal a dû s'avouer vaincu par la marque de 3 à 1.
Samedi face aux Jets de Winnipeg, le Bleu-Blanc-Rouge a amorcé le match comme il le souhaitait, en ayant un bon rythme dès le départ et en inscrivant le premier but de la rencontre à mi-chemin lors du premier vingt. De plus, Carey Price semblait revigoré après avoir profité d'une pause méritée au cours de la dernière semaine.
Mais plus le match progressait, plus les visiteurs semblaient imposer leur tempo en plus de faire regretter aux Canadiens leurs erreurs, notamment sur le premier but de la rencontre des Jets, inscrit sur un revirement en infériorité numérique.

« C'est sûr que notre synchronisme manquait aujourd'hui. C'était évident. Il y a beaucoup de choses qu'on pourrait parler et qu'on pourrait améliorer, mais il y a des bonnes choses aussi. Carey Price a été excellent aujourd'hui. En ce qui concerne l'équipe, elle avait hâte de jouer, mais comme on en a parlé hier, il semble que ce n'est pas facile pour les équipes qui reviennent d'un congé. Mais je suis convaincu que nous retrouverons le chemin de la victoire », a laissé entendre Claude Julien au sujet de la performance de sa nouvelle équipe samedi.
Certains pointeront qu'encore une fois, les Montréalais ne se sont pas aidés en marquant qu'un seul but, poursuivant sur la séquence qu'ils avaient amorcée depuis quelques parties avant la pause.
Alors qu'ils ont tout de même décoché 20 tirs en direction de Connor Hellebuyck, celui-ci a dû se surpasser à quelques occasions - notamment sur un tir où Nathan Beaulieu croyait bien avoir marqué en deuxième période.
Ce résultat est également une combinaison que leurs adversaires ont effectuée du bon boulot pour limiter les chances de marquer. Comme c'est toujours le cas, c'est en travaillant que les résultats surviennent. Et avec un nouveau pilote en place, il est assuré que les heures de travail ne diminueront pas pour rectifier le tout.
« Les autres équipes ne nous laissent presque pas de marge de manœuvre présentement et ils nous rendent la vie difficile pour marquer. Il faut leur donner du crédit pour la façon qu'ils jouent contre nous. Nous devons trouver des moyens de jouer avec confiance et de réussir à exécuter des jeux », a admis Carey Price, qui a effectué 30 arrêts dans la cause perdante.
Avec l'arrivée de Julien derrière le banc, certains ajustements ont été effectués en cours de partie, notamment lorsqu'Alex Galchenyuk et Phillip Danault ont changé de trio. Des ajustements, il y en aura d'autres au cours des semaines à venir et c'est très normal dans ce type de situation. Les joueurs des Canadiens savent qu'ils auront à s'adapter au style de jeu de leur nouvel entraîneur, mais lorsque les deux partis se seront acclimatés à chacun, les résultats ne sauront tarder.
« Il a dirigé contre plusieurs d'entre nous [par le passé], mais il ne sait pas encore ce quoi nous pouvons réellement faire. Tout ce qui nous sera offert à partir de maintenant devra être mérité, mais notre but principal sera de remporter des matchs », a indiqué Brendan Gallagher au terme de la huitième défaite des siens à leurs dix dernières sorties.

Le Tricolore pourra profiter au cours des prochains jours de quelque chose de rare depuis le début du calendrier régulier, deux journées consécutives où ils pourront organiser une séance d'entraînement. Dans le contexte actuel, ce ne sera que bénéfique pour cette équipe qui tente par tous les moyens de se sortir de sa torpeur.
Mais même si sa nouvelle équipe s'est inclinée à son retour à Montréal, Julien est d'avis que rien n'est perdu. Avec plusieurs exemples récents dans la LNH qui prouvent que la patience est de mise et que rien ne surviendra du jour au lendemain, les points positifs qu'il a vus à son premier match lui laissent croire qu'il y a de la lumière au bout du tunnel.
« Il y a assurément de l'espoir. Cette équipe est bien meilleure que ce que vous avez vu aujourd'hui et elle sera meilleure. Je peux utiliser un exemple comme à Pittsburgh l'an dernier. Un nouvel entraîneur est arrivé, il a dû s'adapter au début jusqu'à ce que tout tombe en place. Je dois travailler sur certaines choses que je voudrais les voir faire. Espérons que nous pourrons redresser le navire et que nous obtenions peut-être les mêmes résultats », a conclu Julien.