Une victoire importante, certes, puisqu'elle permet au Tricolore de prendre une avance de quatre points devant les Sénateurs d'Ottawa au premier rang de la section Atlantique, avec six matchs à jouer au calendrier régulier. Mais n'allez pas croire que les coéquipiers de Markov n'allaient quand même pas souligné son exploit remarquable.
«Je ne peux penser à quelqu'un qui le mérite plus que lui, a confié Max Pacioretty, coéquipier du numéro 79 depuis la saison 2008-2009. Depuis que je joue avec lui, il a traversé tellement d'obstacles, il a fait face à tellement d'adversité. Je suis très heureux pour lui. C'est probablement le meilleur joueur avec qui j'ai joué, et c'est vraiment bien de le voir être récompensé de la sorte.»
Si ce n'était que de lui, Pacioretty demanderait à Markov de ne jamais arrêter.
«Il a tellement le sens du jeu développé. C'est toujours fascinant de le voir aller, comment il tient son bâton dans certaines situations, ses petites techniques, les passes qu'il fait. J'ai dit à Chucky "Je ne veux pas qu'il prenne sa retraite, parce qu'il me donne au moins 10 buts par année"», a rigolé le capitaine, qui a par ailleurs mis fin à une disette de six matchs sans marquer en trouvant le fond du filet en fin de deuxième période.
«Je crois que plusieurs des gauchers de notre équipe pensent la même chose parce qu'il nous trouve toujours sur l'aile opposée. Je crois que personne n'est meilleur que lui lorsqu'il prend possession de la rondelle à la ligne bleue.»
C'est d'ailleurs ainsi que s'est dessiné le but d'Artturi Lehkonen, celui qui a permis à Markov d'obtenir son 572e point en carrière et d'égaler la marque de Guy Lapointe. Le Russe a récupéré la rondelle en zone centrale, a traversé la ligne bleue et a remis le disque à Lehkonen, bien posté à sa droite, sans même le regarder.