Andrew Shaw

BROSSARD - Il semblerait bien qu'Andrew Shaw aime délacer des patins. Surtout ceux de ses coéquipiers…

C'est que l'attaquant aime bien faire des paris avec ses collègues en les mettant au défi lors de compétitions sur la glace à l'entraînement.
Le but est simple : deux tirs du cercle des mises en jeu, deux échappées. Le perdant défait les lacets du ou des gagnants.
Le problème, c'est que Shaw… perd chaque fois!
Ce petit jeu a commencé l'an dernier à Calgary et a repris vie la semaine dernière à Winnipeg. Au terme de l'entraînement au Manitoba, Shaw avait dû défaire les lacets de Michael McCarron, Charles Hudon et Artturi Lehkonen!
Lundi, c'est encore une fois Lehkonen qui a profité des «services» du numéro 65.
«C'est un exercice à deux rondelles. Peu importe qui marque le plus de buts, l'autre doit délacer ses patins. Ce n'est pas comme s'il [Lehkonen] en avait marqué beaucoup. Il en a inscrit un, mais moi aucun, alors j'ai dû défaire ses lacets. Je pense que je dois arrêter de faire ces gageures», a mentionné l'attaquant.

Pendant qu'il s'attelait à la tâche, il a demandé à Lehkonen combien de temps cela allait durer, à la blague. La réponse du Finlandais? «Toute l'année!»
Bref, Shaw n'est pas sorti du bois, car il a affaire à des joueurs très compétitifs!
«Je n'ai pas encore gagné. Les probabilités devront être de mon côté à un certain moment. Il faut bien que je gagne, a-t-il dit à sa défense, après avoir tenu sa parole et traversé le vestiaire pour accomplir sa mission.
«Détermination. C'est le bon mot pour tout ça», a-t-il ajouté.
Shaw prend de la place dans un vestiaire. C'est un gars qui aime parler, qui aime avoir l'attention et qui adore les blagues et surtout les mauvais coups. Mais selon l'entraîneur-chef Claude Julien, est-ce que le rôle que joue l'Ontarien dans le vestiaire est important?

«Il n'est pas assez grand. Il n'a pas encore défait mes lacets! Alors on doit discuter de ça un peu plus», a lancé Julien à la blague, provoquant évidemment les rires chez les journalistes.
Plus sérieusement, le pilote a souligné l'importance d'avoir de ces joueurs qui détendent l'atmosphère.
«Il y a toujours de bons gars dans le vestiaire. Shawzy est un de ceux qui aiment jaser, passer du bon temps et évidemment faire des paris sur la glace. L'an dernier, Steve Ott avait vraiment créé une étincelle dans notre vestiaire, également. Quand tu as des joueurs comme ça qui ne sont pas juste importants sur la glace, mais aussi à l'extérieur et dans le vestiaire, c'est bon d'avoir une ambiance allumée et parfois, c'est ce genre de gars qui garde garde ça en vie», a souligné Julien.
Shaw n'a peut-être aucune victoire à sa fiche de parieur, mais le gagnant n'aura qu'à se tenir lorsque son temps viendra.
«Quand je vais gagner, je vais faire des triples nœuds, que je nouerai le plus fort possible. Je vais lui causer des problèmes», a promis l'ancien des Blackhawks de Chicago.