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Le lien entre le Canada et la Chine est plus fort que jamais au hockey féminin, alors que deux équipes de la Ligue canadienne de hockey féminin ont pignon dans ce grand pays d'Asie. À l'occasion du match entre le Red Star de Kunlun et Les Canadiennes de Montréal au Centre Bell en novembre dernier, le canadiens.com s'est entretenu avec l'ambassadeur de la Chine au Canada, Son Excellence LU Shaye.

C'est une page d'histoire qui s'écrit, alors que c'est première fois qu'une équipe professionnelle de la Chine vient jouer dans un amphithéâtre de la LNH. À quel point êtes-vous fier du développement du hockey féminin en Chine?
Son Excellence LU Shaye : Je pense que c'est symbolique. Parce qu'une équipe féminine de hockey de Chine qui participe à un match de la Ligue canadienne, c'est vraiment extraordinaire pour la Chine. Ça nous aide à élever notre niveau de hockey. Le Canada est un pays très avancé au hockey, autant masculin que féminin. C'est une fierté, bien sûr. Nous avons beaucoup à apprendre du Canada sur ce sport d'hiver. Et dans d'autres sports d'hiver, nous avons aussi beaucoup à apprendre auprès de votre pays. La Chine va organiser les Jeux olympiques d'hiver 2022, donc nous devons faire des efforts pour élever notre niveau dans les sports d'hiver pour avoir de beaux résultats aux Jeux.

Comment vont les préparatifs pour les Jeux olympiques de Pékin 2022?
LS : Il y a deux aspects dans la préparation. Il y a la construction des infrastructures; il n'y a pas de problème pour la Chine. Nous avons déjà tenu les Jeux olympiques de 2008, qui étaient très réussis. L'autre aspect, c'est la préparation des équipes. La Chine a déjà des sports d'hiver, comme le ski, qui est déjà très avancé, mais pour le hockey, nous avons encore beaucoup à faire pour élever notre niveau. Ça nous demande du temps pour la préparation.
À quoi les partisans peuvent-ils s'attendre de ces Jeux olympiques?
LS : Grandioses. On peut s'attendre à quelque chose de spectaculaire et de splendide.
Vous avez parlé un peu du développement des sports d'hiver en Chine; est-ce que c'est difficile de travailler et de développer le hockey en Chine?
LS : Je ne pense pas. Parce que si les Chinois ont la volonté de faire quelque chose, ils réussiront certainement. Nous avons une grande base population, donc si on a la résolution - le président Xi Jinping a dit qu'avec l'organisation des Jeux olympiques 2022, il y aura 300 millions d'habitants de plus qui vont participer aux sports d'hiver. C'est un chiffre énorme. On essaie de développer tous les sports d'hiver, le ski, le patinage, on veut faire des efforts pour obtenir de bons résultats.
Maintenant qu'il y a deux équipes - le Red Star de Kunlun et le Rays de Vanke -, ça veut dire que les équipes canadiennes vont aller en Chine cette année. Quel genre d'expérience vivront Les Canadiennes lors de leur passage là-bas?
LS : C'est une bonne affaire. C'est un échange. Les équipes chinoises viennent apprendre auprès de leurs amies canadiennes, et les Canadiennes vont en Chine pour échanger avec les équipes chinoises et bien sûr, leur technique est meilleure, alors elles peuvent montrer quelque chose à leurs partenaires chinoises. Comme ça, les deux parties peuvent tirer avantage de ces échanges.

Quel genre de surprise Les Canadiennes pourraient-elles avoir en visitant la Chine pour la première fois?
LS : Parmi plus de 190 pays dans le monde, seuls les Canadiens ont cet échange avec la Chine. Cela veut dire que la Chine considère le Canada comme notre partenaire principal dans le monde, surtout dans les sports d'hiver.
Vous êtes au Canada depuis quelques mois, est-ce que vous commencez à vous intéresser plus au hockey? Est-ce votre premier match à vie?
LS : Oui, c'est très intéressant. Je remarque qu'il y a beaucoup d'ardeur dans le match. Je pense que je reviendrai assister à des matchs de la ligue. Je suis basé à Ottawa.
Est-ce que vous avez une équipe préférée dans la LNH? Parce qu'on peut vous en proposer une… On vote pour les Canadiens.
LS : Ouais, ouais. Les Canadiens!
La LNH a écrit elle aussi une page d'histoire cette année en allant jouer deux matchs à Shanghai et à Pékin. Est-ce que le hockey est populaire? Quelle a été la réaction là-bas?
LS : Peut-être que le hockey n'est pas encore aussi populaire en Chine, mais avec la publicité, de plus en plus de Chinois connaissent ce sport. J'ai beaucoup d'amis chinois qui ont des enfants, des garçons et des filles, mais surtout des garçons, et ils les envoient apprendre à jouer au hockey. Je pense que c'est un beau phénomène. Il y a de plus en plus d'enfants chinois qui participent à ce sport d'hiver, donc cela augmentera le niveau de la Chine.
Avez-vous déjà joué ou essayé de jouer au hockey?
LS : C'est trop tard pour moi! (rires) Mais c'est mon premier hiver au Canada. Je connais déjà un peu le patinage, mais je compte apprendre le ski.
Les Canadiens de Montréal ont eu des écoles de hockey pour enfants en Chine dans les dernières années. À quel point est-ce important les échanges comme ça pour développer le sport en Chine?
LS : Les échanges sont toujours très importants, non seulement dans le domaine du sport, mais dans d'autres aussi et je pense que le sport peut jouer un rôle de leader dans les échanges entre nos deux pays. On peut commencer par le sport. On parle souvent des échanges entre deux peuples, ça jette des bases solides pour des relations bilatérales entre les deux pays pour la coopération, mais surtout pour la compréhension mutuelle. Depuis que je suis arrivé au Canada, je constate qu'il existe un petit manque de compréhension mutuelle, mais les échanges de sports aideront à l'augmenter. C'est pourquoi je pense que c'est très important.