Fleischmann avait déjà commencé son repli quand Desharnais a marqué en surtemps

MONTRÉAL - Au moment où l'action ultime se développait à l'entrée du territoire des Canucks de Vancouver en prolongation, Tomas Fleischmann avait déjà en tête d'effectuer un repli en défense.

Ce n'est pas que le vétéran tchèque n'avait pas confiance à son coéquipier David Desharnais, qui s'apprêtait à décocher une frappe sur réception.

C'est plutôt qu'à trois contre trois en surtemps, l'action se déroule par moments à un rythme infernal, que les joueurs doivent penser plusieurs coups à l'avance, comme des joueurs d'échecs.

«J'avais déjà commencé mon repli parce que je me disais que si le tir de David était imprécis, les Canucks allaient vite contre-attaquer dans une descente en surnombre», a expliqué Fleishmann.

«C'est une bonne chose que la rondelle ait pénétré dans le but!»

Desharnais a procuré au Canadien sa première victoire en trois tentatives en temps supplémentaire cette saison.

L'équipe avait subi la défaite en prolongation contre les Sénateurs d'Ottawa, le 3 novembre, puis avait plié l'échine aux tirs de barrage face aux Penguins de Pittsburgh, la semaine dernière.

«J'aime la prolongation à trois contre trois quand on se retrouve du côté des gagnants», a lancé Desharnais.

Son sixième but de la saison a permis au Tricolore de renouer avec la victoire, après deux défaites.

Les troupiers de l'entraîneur Michel Therrien l'ont fait avec éclat, en comblant un retard de trois buts face aux Canucks de Vancouver.

«À 3-0, ce n'était pas facile pour nous, a dit Desharnais. Ça nous prenait juste un but, une étincelle. Lars a fait de l'excellent travail en infériorité pour créer l'étincelle. Après ça, nous n'avons jamais regardé derrière.»

Eller a dit que ses coéquipiers et lui avaient le sentiment qu'ils seraient de retour dans le coup en allant chercher un premier but.

«Nous n'avions besoin que d'une petite poussée dans le dos et nous avons pu obtenir un premier but. L'état d'esprit du groupe à 0-3 n'était pas que nous devions réussir trois buts. Nous nous concentrions à marquer un but à la fois. Nous avons bien fait ça après le premier but. Nous avons pris l'initiative à cinq contre cinq, et nous avons été récompensés.»

Le grand Danois s'est mis à balbutier quand on lui a parlé du changement qu'il a apporté au trio, en mutant Torrey Mitchell à la place d'Alexander Semin avec Alex Galchenyuk et lui.

«Ç'a fonctionné. Nous avons passé plus de temps en zone offensive que dans notre zone, a-t-il mentionné. Nous sommes accoutumés à ce que les trios soient modifiés pendant le déroulement des matchs. Ce n'est rien d'inhabituel.»

La victoire va sans doute redonner confiance à l'équipe qui a cédé le premier but à ses rivaux, et souvent très tôt dans le match, dans ses quatre dernières rencontres.

«Dernièrement, nous avons dû commencer à jouer du hockey de rattrapage tôt dans les rencontres, a noté Fleischmann. La confiance s'effrite dans ce temps-là.»

Therrien a relevé que Fleischmann lui-même sa regagner de la confiance parce qu'il n'avait pas marqué depuis quelque temps.

Fleischmann, qui a 13 points à sa fiche, s'est dit heureux d'avoir atteint le plateau des 600 matchs dans la LNH.

«Ce n'est qu'un chiffre, mais c'est pas mal. J'espère jouer 600 autres matchs dans la Ligue nationale», a-t-il conclu avec le sourire.